Didier Burkhalter, président en exercice de l'OSCE, a exigé la libération "immédiate et sans condition" des observateurs internationaux détenus depuis lundi soir dans l'est de l'Ukraine. Il a dénoncé un "acte de sabotage" des efforts de paix.
La détention des observateurs "ne peut pas être tolérée", a assuré le président de la Confédération dans un communiqué publié par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Elle "sape l'important travail" effectué par la mission d'observation, acceptée le 21 mars par les 57 Etats membres de l'OSCE, a-t-il ajouté.
M. Burkhalter a par ailleurs souligné la nécessité d'assurer des conditions de travail qui permettent à la mission d'observation de réaliser correctement son mandat.
L'OSCE restait sans nouvelles des quatre observateurs, dont un Suisse, portés disparus depuis lundi soir dans la région de Donetsk. Si l'Organisation indique ne pas savoir où et dans quelles conditions ils se trouvent, Kiev affirme, comme le Danemark la veille, qu'ils sont retenus par les séparatistes, ce que les pro-russes nient.
Auparavant, les militants pro-russes de Donetsk, dans l'Est de l'Ukraine, avaient affirmé ne pas avoir de contact avec les observateurs de l'OSCE. Ils ont nié les détenir.
"Ni leur lieu de séjour ni leur sort ne nous sont connus", a déclaré à l'agence de presse russe Interfax le porte-parole des séparatistes Miroslav Rudenko. Les rebelles se sont dits prêts à aider à retrouver les observateurs.
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a de son côté mis la Russie en cause. Selon lui, les quatre représentants de l'organisation ont été enlevés par "des terroristes pilotés par Moscou".
L'OSCE a par ailleurs perdu le contact durant plusieurs heures avec un groupe de onze autres observateurs. Cette équipe a été arrêtée à la mi-journée à un barrage routier à Marinka, à l'est de Donetsk, sur la route de Dniepropetrovsk. Le contact a toutefois été rétabli vers 19h00, lorsque le groupe est retourné à Donetsk, a précisé l'OSCE.