Les pro-russes font peu de cas de l'ultimatum fixé par Kiev

Les insurgés pro-russes sont repassés à l'offensive lundi dans l'Est de l'Ukraine, faisant fi de l'ultimatum fixé par Kiev pour qu'ils quittent les bâtiments occupés. La visite de Didier Burkhalter, qui souhaite plus d'observateurs de l'OSCE sur le terrain, s'est déroulée dans ce contexte très tendu.

Les autorités ukrainiennes avaient donné jusqu'à 09h00 (07h00 en Suisse) aux militants pro-russes pour qu'ils quittent les deux bâtiments qu'ils ont pris d'assaut samedi à Slaviansk. En réponse, Moscou a sommé les autorités de Kiev de cesser "la guerre contre (leur) propre peuple". La mobilisation de l'armée ukrainienne constituerait un fait nouveau.

L'ultimatum a cependant expiré sans que les occupants obéissent à l'injonction, que ce soit à Slaviansk ou en différents endroits de la région, ont constaté des journalistes de Reuters et d'AFP. Au contraire, des centaines de manifestants pro-russes ont attaqué et pris les sièges de la police et de la municipalité à Gorlivka.

Référendum possible le 25 mai

Le président ukrainien Olexander Tourtchinov a effectué un geste de conciliation en ce sens en n'excluant pas un référendum national sur l'organisation du pays. Un tel scrutin pourrait être organisé en même temps que la présidentielle prévue le 25 mai. Mais M. Tourtchinov évoque un référendum national, alors que les insurgés veulent des scrutins locaux, plus favorables.

Médiation suisse

D'observation, il en est également question du côté de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Cette dernière veut rapidement envoyer jusqu'à 200 à 300 observateurs sur le terrain, a déclaré lundi à Kiev le conseiller fédéral Didier Burkhalter, président en exercice de l'organisation. Actuellement, la mission compte 85 observateurs déployés dans dix villes,

Le chef adjoint de la mission a pour sa part indiqué à l'ats que la mission de l'OSCE était notamment d'identifier les acteurs sur le terrain, parmi lesquels figurent les occupants de plusieurs bâtiments publics. En marge de son mandat à l'OSCE, Didier Burkhalter a indiqué que "la Suisse était prête à oeuvrer à la remise de bâtiments occupés", une idée suggérée vendredi par l'Ukraine.

/ATS


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