Au moins 42 personnes ont été tuées, et 500 blessées vendredi, dans un double attentat à la voiture piégée au Liban. Ces attaques visaient deux mosquées sunnites à Tripoli, la capitale du nord du pays, théâtre de fréquentes violences entre partisans et opposants du régime syrien.
Elles surviennent une semaine après une attaque similaire qui a fait le 15 août 27 morts et 120 blessés dans la banlieue chiite de Beyrouth, fief du Hezbollah. Ce puissant mouvement chiite libanais combat aux côtés des troupes du régime syrien du président Bachar al-Assad.
Les déflagrations, qui se sont produites à quelques minutes d'intervalle, ont visé deux mosquées sunnites, l'une dans le centre, l'autre près du port. Les lieux de culte ont été endommagés par ces attaques qui se sont produites le jour de la prière hebdomadaire.
Slogans hostiles au Hezbollah
A la suite des attentats, des centaines de personnes en colère se sont rassemblées près de la mosquée al-Taqwa et ont scandé des slogans hostiles au Hezbollah chiite et au régime Assad.
Ces nouvelles violences risquent d'exacerber les tensions confessionnelles au Liban, déjà fortes en raison du conflit syrien qui divise profondément le pays entre pro et anti-Assad.
Le Hezbollah est engagé depuis des mois dans la guerre en Syrie voisine aux côtés du régime de Damas, contre les rebelles. Il est accusé par ses rivaux au Liban d'avoir entraîné le pays dans une vague de violences qui a touché son propre bastion.