L'inquiétude face au virus de l'Ebola gagne tant les Etats-Unis, l'Europe que l'Amérique latine. Alors que le FMI a lancé un appel au calme, l'ONU s'est montrée plus alarmiste. Plusieurs Etats ont d'ailleurs déjà décidé de renforcer les contrôles aux frontières et dans les aéroports.
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a pressé samedi le monde de ne pas frapper d'ostracisme la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. La mobilisation de la communauté internationale "doit servir à éradiquer Ebola, pas à isoler les pays eux-mêmes", où est concentrée l'épidémie qui a déjà fait plus de 4000 morts, a-t-elle insisté.
Selon la Banque mondiale (BM), l'épidémie pourrait coûter plus de 32 milliards de dollars à l'Afrique de l'Ouest d'ici fin 2015. Ailleurs sur le continent, "les affaires doivent continuer, les économies des autres pays doivent continuer à agir et à créer des emplois", a insisté Mme Lagarde.
Les Etats en Europe comme sur le continent américain multiplient les contrôles sur les voyageurs venant des trois pays d'Afrique de l'Ouest. Aux Etats-Unis, les contrôles ont commencé samedi à l'aéroport J.F. Kennedy de New York. Même chose au Canada, qui a carrément conseillé à ses ressortissants de quitter ces pays africains "tant que des vols commerciaux sont encore disponibles".
L'inquiétude a aussi gagné l'Amérique latine ce week-end. Le Brésil a finalement été soulagé d'apprendre samedi qu'un Guinéen de 47 ans mis en quarantaine n'était finalement pas porteur du virus d'Ebola. Mais la prudence prévaut, tout comme dans deux pays voisins, le Pérou et l'Uruguay, qui ont annoncé une plus grande vigilance dans les ports et les aéroports.
Aux Etats-Unis, l'Etat du Texas a annoncé dimanche avoir détecté le deuxième cas de contamination du virus Ebola hors d'Afrique, chez une soignante qui s'était occupée du Libérien décédé mercredi à Dallas. Elle se trouve dans un "état stable", selon un médecin. Les autorités sanitaires surveillent en outre toujours 48 personnes ayant côtoyé le Libérien.