François Hollande s'est "déshumanisé" au fil de sa conquête du pouvoir, raconte son ancienne compagne Valérie Trierweiler. L'ancienne Première Dame évoque aussi le poids de sa propre jalousie dans un livre dont "Paris Match" a publié de courts extraits.
"Il est froid. Ne sourit pas. Je suis son faire-valoir, mais je ne dois rien valoir", écrit-elle du président français. Valérie Trierweiler relate sa vie à l'Elysée entre mai 2012 et janvier 2014. La sortie de l'ouvrage de 320 pages, intitulé "Merci pour ce moment", a été préparée dans le plus grand secret.
A en croire l'hebdomadaire, dont Mme Trierweiler est une collaboratrice, elle explique s'être sentie "illégitime" tout au long de sa relation avec François Hollande, avant même son élection à la présidence, en mai 2012.
"Je sens que François ne veut plus de moi dans sa vie politique. Je suis éprise d'un homme que je sens s'éloigner avec le succès. Tout s'inverse", dit-elle plus loin.
Valérie Trierweiler avait semblé mal à l'aise dans le rôle de "First Lady". Elle avait ainsi provoqué la première crise du quinquennat en soutenant Olivier Falorni aux législatives contre Ségolène Royal, la mère des quatre enfants de M. Hollande. "Oui, jalouse, je le suis, comme je l'ai été avec chaque homme que j'ai aimé", dit-elle.
La journaliste raconte aussi comment elle a appris l'existence d'une liaison entre le chef de l'Etat et l'actrice Julie Gayet. L'affaire "est le premier titre des matinales. (...) Je craque, je ne peux pas entendre ça, je me précipite dans la salle de bains. Je saisis le petit sac en plastique qui contient des somnifères".
S'ensuit une dispute au cours de laquelle le sac se déchire et les pilules tombent sur le sol. "Je parviens à en récupérer. J'avale ce que je peux. Je veux dormir. Je ne veux pas vivre les heures qui vont arriver. Je sens la bourrasque qui va s'abattre sur moi et je n'ai pas la force d'y résister. Je veux fuir. Je perds connaissance", écrit Mme Trierweiler.
Selon ce magazine, qui consacre douze pages à la sortie du livre, elle écrit qu'au cours d'une dispute, le président lui dit: "On aurait peut-être dû se séparer à ce moment-là." La rupture sera officialisée le 25 janvier.