Les deux camps mobilisent en masse au Venezuela

Des centaines de milliers d'opposants et de partisans du pouvoir ont mesuré leurs forces samedi à Caracas et en province lors de marches pour la paix. Le Venezuela est secoué depuis plus de deux semaines par des manifestations ayant fait une dizaine de morts.

Dans l'est huppé de Caracas, au moins 50'000 personnes ont répondu à l'appel du gouverneur et ancien candidat à la présidentielle Henrique Capriles, principale figure de l'opposition. Elles ont exigé le désarmement de groupes armés non identifiés mais accusés d'être proches du pouvoir, agissant en marge des manifestations, et contre la mauvaise situation économique.

Dans le centre de la capitale, bastion "chaviste" (du nom de l'ancien président Hugo Chavez), des dizaines de milliers de personnes vêtues de rouge et de blanc, tenant des fleurs à la main, ont participé à une marche "des femmes pour la paix et pour la vie". Elles ont dénoncé la violence et les dommages causés en marge de manifestations étudiantes et opposantes qui se déroulent depuis début févier dans tout le pays.

Le président socialiste Nicolas Maduro qualifie de "coup d'État en cours" ces manifestations.

Opposition plus modérée

San Cristobal a abrité samedi l'une des plus grandes mobilisations de l'opposition en province, avec des milliers de personnes défilant vêtues de blanc. Avec son appel à manifester largement suivi, le gouverneur de l'État de Miranda, Henrique Capriles, reprend la main sur une opposition qui avait, ces dernières semaines, laissé le champ libre à ses composantes les plus radicales.

Celles-ci sont représentées notamment par Leopoldo Lopez, placé en détention provisoire cette semaine pour dégradations et association de malfaiteurs. Elles prônent l'occupation des rues pour obtenir la chute du gouvernement derrière le mot d'ordre "La Salida" (La Sortie).

Selon des chiffres officiels, le bilan de ces manifestations qui ont parfois dégénéré en affrontements entre groupes radicaux et forces de l'ordre s'établit à 10 morts, presque 140 blessés (civils et forces de l'ordre) et une centaine d'arrestations.

/ATS


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