Washington s'engage sur la voie de l'interdiction des mines

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi qu'ils ne fabriqueraient plus à l'avenir de mines antipersonnel. Seul membre de l'OTAN à n'avoir pas signé la convention d'Ottawa, entrée en vigueur en mars 1999, Washington cherchera désormais à adhérer à ce traité international les interdisant.

"Notre délégation à Maputo a dit clairement que nous cherchions assidûment des solutions conformes à la convention d'Ottawa (le traité qui interdit l'utilisation, le stockage, la production et le transfert de mines antipersonnel) qui, à terme, permettraient aux Etats-Unis d'y adhérer", a précisé la Maison-Blanche dans un communiqué.

Ces annonces ont eu lieu à l'occasion d'une conférence à Maputo, au Mozambique. Les Etats-Unis ne "produiront pas à l'avenir, ni ne chercheront à acquérir de mines antipersonnel, y compris à remplacer les stocks existants", ajoute le communiqué.

Depuis l'entrée en vigueur de la convention, le nombre de victimes (morts ou blessés) dues aux mines antipersonnel a été divisé par cinq, avait indiqué début 2014 l'ONG Handicap International. Septante millions de mines ont été détruites par les 161 Etats qui ont ratifié le traité.

Lourd tribut au Mozambique

Les Etats-Unis, qui ne produisent déjà plus de mines, les ont utilisées pour la dernière fois pendant la guerre du Golfe en 1991. Il y a environ cinq ans, Washington avait indiqué vouloir réexaminer sa position. Deux autres superpuissances, la Russie et la Chine, de même que l'Inde et le Pakistan, refusent toujours d'adhérer au traité d'Ottawa.

Le Mozambique a payé un très lourd tribut: deux millions de mines antipersonnel y étaient disséminées en 1992, à la fin d'une guerre civile de seize ans. Certaines zones restent aujourd'hui très dangereuses.

/ATS


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