Assassinat de Marie: des dysfonctionnements avaient été décelés

La commission de haute surveillance du Grand Conseil vaudois avait pointé du doigt l'an dernier des dysfonctionnements au sein du Tribunal des mesures de contrainte et d'application des peines. Cette instance a remis en arrêts domiciliaires le futur assassin de Marie, déjà condamné pour enlèvement, viol et assassinat.La commission, chargée d'exercer la haute surveillance sur le Tribunal cantonal pour le Grand Conseil, était "inquiète" de voir l'augmentation du nombre d'affaires auxquelles l'ordre judiciaire vaudois devait faire face, a déclaré son président, le député vert'libéral Jacques-André Haury sur les ondes de l'émission "Forum" de la RTS. "Nous redoutions qu'à un moment ou un autre il y ait une implosion, un blocage, un drame".Le Tribunal des mesures de contrainte et d'application des peines a montré des "signes de dysfonctionnements" dès sa fondation en janvier 2011, a poursuivi l'élu. Ces éléments ont été consignés dans un audit.En octobre 2012, la cour administrative qui supervise les différentes cours de l'ordre judiciaire a annoncé à la commission que les "choses étaient sous contrôle", selon Jacques-André Haury. Elle a notamment expliqué que les juges passaient désormais moins de temps sur les dossiers."Mais bien sûr, si vous réduisez le temps que les juges consacrent à chaque affaire, vous courrez le risque que les décisions soient précipitées". A la question de savoir si ces dysfonctionnements ont pu jouer un rôle dans la décision d'accorder l'effet suspensif au ravisseur, Jacques-André Haury a répondu "peut-être oui".Veillée de prièreUne veillée de prière est prévue vendredi soir en mémoire de la jeune Marie, qui venait de fêter ses 19 ans. Elle se tiendra au temple de Villars (VD), dans la paroisse où son père était pasteur. Une marche blanche est également annoncée lundi à Lausanne.De son côté, la police vaudoise n'a pas livré de nouvelles informations sur l'avancement de l'enquête. "Nous effectuons un travail de fond. Nous confrontons les déclarations de l'auteur avec les éléments récoltés", a expliqué Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police vaudoise. /SERVICE


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