L'organisation Entente pour un système de santé libéral, nouvellement créée l'automne dernier, est opposée à la caisse maladie unique. Cette solution, qui sera soumise au peuple le 28 septembre, ne permet pas de résoudre les vrais problèmes auxquels fait face le système de santé suisse, estime-t-elle.
Le système d'assurance maladie n'est pas parfait, admet l'organisation. La hausse des coûts dénoncée par la population est en particulier problématique. Mais elle découle pour une bonne part du vieillissement de la population et des progrès médicaux et n'a pas de lien direct avec les caisses d'assurance.
La caisse publique est de ce fait inadéquate pour relever les défis, a fait valoir lundi à Berne l'organisation qui comprend 18 entreprises et associations, dont des groupes hospitaliers privés, des fabricants de médicaments ou les médecins indépendants. Elle ne ferait selon elle que créer de nouveaux problèmes.
En tout premier lieu, elle signifierait la fin du libre choix pour les patients et assurés, alors que ces derniers peuvent librement choisir leur médecin ou leur clinique. Or dans les sondages, la population s'est régulièrement dite satisfaite du système de santé, cette part atteignant encore 64% en 2012.
Selon l'Entente, la caisse publique et ses "primes cantonales uniques" entraîneront une augmentation pour environ la moitié de la population. Elle constituera en outre la première étape vers un rationnement puisque le monopole d'Etat pourra fixer ses obligations de prestations seul sans concurrence. Elle serait aussi un frein à l'innovation dont profitent les patients.
L'organisation propose plusieurs pistes pour améliorer le système. Cela va d'une amélioration de la compensation des risques pour les caisses maladie afin de mettre fin à la chasse aux bons risque, à la fin du démarchage téléphonique, en passant par un meilleur contrôle de l'économicité des prestations en soins. Des solutions qu'il serait déjà possible de mettre en oeuvre.
