L'ONU dénonce la violence contre les Rohingyas en Birmanie

Le Conseil des droits de l'homme a dénoncé vendredi les violences exercées par les autorités de Rangoon à l'encontre de la minorité musulmane des Rohingyas, dans l'Etat de Rakhine. Il demande au gouvernement birman d'y mettre un terme immédiatement.

Au dernier jour de sa session, le Conseil de l'ONU a adopté par consensus une déclaration présidentielle demandant à Rangoon d'accorder la pleine citoyenneté à la minorité musulmane et de donner un accès sans entraves aux organisations humanitaires, sans discrimination.

Le Conseil a demandé également aux autorités de Rangoon de lancer une enquête indépendante et transparente sur les abus et d'en poursuivre les responsables. Rangoon doit aussi assurer le retour de tous les réfugiés et déplacés, prévenir la destruction des lieux de culte, cimetières et résidences appartenant à toutes les ethnies.

Human Rights Watch (HRW) a salué le fait que le Conseil ait parlé d'une seule voix pour mettre un terme aux violences religieuses en Birmanie. "Le gouvernement birman doit tenir compte de l'appel de l'ONU à réviser sa loi de 1982 sur la nationalité", a déclaré Julie de Rivero, directrice du bureau de Genève d'HRW.

Des violences entre Rohingyas et bouddhistes avaient fait environ 200 morts l'an dernier et déplacé plus de 140'000 personnes. Les quelque 800'000 Rohingyas de l'Etat de Rakhine ont été privés de nationalité par la junte dissoute en 2011.

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