Excepté un match amical en 2010 (2-2 à Genève), la dernière rencontre officielle entre l'Ukraine et la Suisse remonte au 8e de finale de la Coupe du Monde 2006. Un traumatisme pour la Suisse.
Pour l'Ukraine, en revanche, la qualification obtenue aux tirs au but n'a pas le même goût. Et notamment pour son sélectionneur actuel Andryi Shevchenko, présent en tant que joueur. 'C'est un immense souvenir, a lâché le Ballon d'Or 2004. Je me rappelle d'un match difficile, équilibré. Nous n'avions pas joué un match fantastique. Et puis, à la fin, et je dis ça indépendamment du fait qu'il est mon assistant aujourd'hui, c'était le meilleur jour d'Oleksandr Shovkovskyi.'
Le gardien ukrainien avait sorti les essais bien mous de Marco Streller et Ricardo Cabañas, Tranquillo Barnetta frappant la barre. Et pourtant, la Suisse avait entamé la série par un arrêt de Pascal Zuberbüler devant... Shevchenko. 'C'est vrai, cela m'est arrivé, mais ce n'a pas souvent été le cas', a-t-il souri.
Désormais sélectionneur, l'ancien grand buteur de l'AC Milan s'épanouit dans ce qui est sa première expérience à un tel poste. Après avoir échoué à qualifier l'Ukraine pour la Coupe du monde 2018, son bilan est très bon depuis deux ans: une promotion en Ligue A de la Ligue des nations et une qualification directe pour l'Euro.
Pour l'Ukraine comme pour la Suisse, la rencontre s'annonce particulièrement intéressante et équilibrée. 'La Suisse est très forte, considère Shevchenko. Elle joue toujours dans le même système, avec une très bonne structure. Cette approche va très bien à l'équipe. Cela sera un match difficile pour les deux équipes.' Rendez-vous jeudi dans le stade vide de Lviv.
/ATS