Battus 1-0 par Cham dimanche à La Blancherie, les joueurs jurassiens encaissent une sixième défaite en autant de matches.
Titularisé pour la première fois de la saison, Florent Hushi a été l’un des rares Jurassiens à tenir son rang ce dimanche. (photo : Georges Henz)
Le mode cauchemar est toujours enclenché à La Blancherie. Les SR Delémont ont concédé leur sixième défaite en autant de matches de championnat cette saison. Ils ont perdu 1-0 contre Cham dimanche et sont désormais derniers au classement de Promotion League.
Matthew Mäder : « On ne voit pas qu’il y a urgence ! »
Delémont a concédé le but zougois au milieu de la première mi-temps (24e), mais n’a jamais donné l’impression de pouvoir faire basculer la rencontre. Les Jurassiens n’avaient ni la hargne, ni la niaque, étaient très souvent battus dans les duels. Sur l’ensemble du match, ils ne se sont créés qu’une seule véritable occasion par l’intermédiaire de leur latéral Dennis Wyder (69e). Symptomatique du manque de créativité offensive actuel, symbolisé par un attaquant de pointe aux abonnés absents. Trop peu pour espérer mieux. Mais c’est surtout le manque de révolte des Jurassiens qui interpelle. « Il nous manque un état d’esprit plus soudé. On ne s’arrache pas les uns pour les autres », concède Matthew Mäder, l’un des seuls joueurs à réussir son début de saison.
Et maintenant ?
Pas besoin d’être un grand mathématicien pour comprendre que le train de la promotion a déjà filé sans les SR Delémont. Ambitieux au lancement du championnat, le club jurassien doit (déjà) revoir ses objectifs pour la saison. « Il ne faut pas chercher d’excuses », reconnait l’entraîneur Anthony Sirufo. « Actuellement, Delémont n’a pas le niveau d’une équipe de Promotion League, on est en-dessous » admet-il. Légitimement, la question de sa place à la tête de l’équipe se pose. Le Français assume : « Je ne suis pas ici pour suivre un plan de carrière ou tenir le plus longtemps. Ce qui m’intéresse, c’est que les SRD gagnent. Je suis toujours combatif, positif. C’est le groupe entier, les joueurs qui doivent trouver une solution. Moi, je me sens prêt à tout faire pour cela et donc à poursuivre. Si on devait mettre quelqu’un d’autre pour créer un choc psychologique, j’aurais aucun souci. Il y a une réalité à accepter et poser les bonnes questions pour pouvoir rebondir ». Première occasion samedi prochain sur le terrain de Bavois (16h). /clo
