Pas de choc Brésil-Argentine

Les retrouvailles entre Lionel Messi et Neymar en sélection ont tourné court, avec l'arrêt ...
Pas de choc Brésil-Argentine

Pas de choc Brésil-Argentine

Photo: KEYSTONE/AP/Andre Penner

Les retrouvailles entre Lionel Messi et Neymar en sélection ont tourné court, avec l'arrêt du match Brésil-Argentine dimanche à Sao Paulo, sur intervention des autorités sanitaires brésiliennes.

Quatre joueurs argentins évoluant en Angleterre sont accusés d'avoir violé les protocoles anti-Covid.

La FIFA a confirmé dans un communiqué que cette rencontre des qualifications pour le Mondial 2022 avait été 'suspendue sur décision de l'arbitre', sans préciser si elle est reportée ou non. Le coup d'envoi avait été donné depuis à peine cinq minutes quand la scène surréaliste s'est produite: des représentants de l'agence sanitaire Anvisa et de la police fédérale sont entrés sur le terrain pour mettre fin à la rencontre, dans la confusion la plus totale.

'Nous rentrons à la maison'

Les Argentins ont tenté de parlementer mais ont fini par regagner le vestiaire, où ils sont restés pendant plus de trois heures, avant de finalement quitter le stade une heure après la délégation brésilienne.

Les joueurs de l'Albiceleste ont ensuite décollé de l'aéroport de Sao Paulo à 21h36 à destination de Buenos Aires. 'Nous rentrons à la maison!', peut-on lire dans un tweet de la sélection, avec une photo montrant une partie de l'équipe à bord d'un avion.

'Ça fait trois jours qu'on est ici, pourquoi ne sont-ils (les agents de l'Anvisa) pas venus avant?', a demandé Messi, au côté de Neymar et des sélectionneurs des deux équipes, dans une vidéo de la chaîne argentine TyC en pleine confusion.

'A aucun moment nous n'avons été informés que (les quatre joueurs) ne pourraient pas jouer le match. Nous voulions jouer, et les Brésiliens aussi', a déclaré pour sa part le sélectionneur argentin Lionel Scaloni, cité sur le compte Twitter de la fédération argentine.

'Fausses informations'

Quelques heures avant le coup d'envoi, l'Anvisa avait pourtant annoncé dans un communiqué avoir recommandé aux autorités locales de l'Etat de Sao Paulo que les quatre footballeurs soient 'placés immédiatement en quarantaine' pour avoir fourni de 'fausses informations' dans le formulaire d'entrée au Brésil.

Selon l'agence sanitaire, Giovanni Lo Celso (Tottenham), Emiliano Martinez (Aston Villa), Emiliano Buendia (Aston Villa) et Cristian Romero (Tottenham) auraient omis de signaler qu'ils avaient séjourné au Royaume-Uni lors des quatorze derniers jours précédant leur arrivée. Le président de l'AFA a pour sa part nié tout 'mensonge' de la part des joueurs.

Une ordonnance ministérielle datant du 23 juin interdit l'entrée sur le territoire brésilien à toute personne étrangère venue du Royaume-Uni, d'Inde ou d'Afrique du Sud, pour éviter la propagation de variants du Covid-19. Le communiqué de l'Anvisa faisait état d'un 'risque sanitaire grave', interdisant aux joueurs de 'prendre part à toute activité et de demeurer sur le territoire brésilien'.

Consignes pas respectées

Malgré cette décision, trois des quatre joueurs en question (Lo Celso, Martinez et Romero) avaient été alignés dans le onze de l'Albiceleste et avaient débuté le match.

'Nous sommes arrivés à cette situation parce que tout ce que l'Anvisa avait recommandé, depuis le début, n'a pas été respecté. (Les joueurs) avaient reçu la consigne de rester isolés dans l'attente de leur expulsion (du pays), mais ils sont allés au stade et sont entrés sur le terrain', a déclaré le directeur de l'agence sanitaire, Antonio Barra Torres, à la chaîne TV Globo.

Contrairement aux neuf Brésiliens de Premier League convoqués par le sélectionneur Tite, les quatre Argentins ont fait le voyage malgré le veto des clubs anglais, qui ont interdit à leurs joueurs sud-américains de participer à ces matches internationaux pour éviter une quarantaine à leur retour.

'Tout le monde a été pris de court. C'est un épisode lamentable, un match Brésil-Argentine est au coeur de l'attention dans le monde entier', a déploré le président par intérim de la Confédération brésilienne, Ednaldo Rodrigues.

/ATS
 

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