Premier derby de la saison de Super League et première 'surprise'. Lausanne, néo-promu, a battu Servette 2-1 en ouverture de la saison dimanche.
Il faut croire qu'être promu confère une insouciance qui transcende. A l'instar du Servette de la saison 2019-20, le 'nouveau' Lausanne est apparu joueur et ambitieux à la Pontaise. Et presque surprenant, au regard de son niveau des derniers matches de l'été, lorsqu'il devait valider sa promotion.
En tout cas, le LS n'a pas sourcillé à l'idée de faire son retour dans l'élite et a très vite fait comprendre qu'il ne se renierait pas cette saison. Du moins tant qu'il peut compter sur un effectif complet et un Andi Zeqiri en verve. D'ailleurs, le système de jeu choisi par Giorgio Contini (un 3-4-1-2, qui aurait pu laisser penser à un 5-3-2 pas forcément audacieux) a bien pris à revers Servette dès l'entame de la rencontre.
Hyper actifs sur les côtés, avec les latéraux Per-Egil Flo et Nikola Boranijasevic, les Vaudois ont rapidement fait comprendre que la solution viendrait de la largeur. Cela a totalement désorienté des Genevois perdus et dépassés. Zeqiri aurait pu ouvrir très vite le score, mais il a d'abord tiré sur son coéquipier Aldin Turkes (6e), avant d'être signalé en position de hors-jeu alors qu'il avait trouvé la faille (10e).
Partie remise, car l'approche fonctionnait. Et à la 17e minute, c'est Turkes qui a inscrit le premier but lausannois de la saison, reprenant un centre de Boranijasevic (lequel avait profité d'une sacrée bourde d'Arial Mendy). En seconde période, c'est un très joli coup franc direct de Christian Schneuwly (59e) qui a permis de faire le break. Symbole d'un Lausanne qui n'avait qu'à insister pour faire déjouer Servette et révéler au grand jour la fragilité des Genevois.
Servette désorienté
C'est en effet la très mauvaise surprise de cette première journée. La façon dont l'équipe d'Alain Geiger a été dépassée et désorientée a interpellé. Offensive sur le papier, avec quasi quatre attaquants, la formation grenat a surtout semblé moins préparée que son adversaire. Même l'adaptation de la pause, avec un passage en 3-5-2 n'a pas changé grand-chose, même si Timothé Cognat a eu deux belles opportunités (46e, 80e). Et le penalty de la 83e, transformé par Grejohn Kyei, n'est pas vraiment de nature à changer l'analyse, bien que les Grenat ont poussé en fin de match, butant sur un solide Mory Diaw.
Pris si facilement par les bons mouvements lausannois, incapables de développer quoique ce soit, les Servettiens ont pu mesurer que leur quatrième place de l'an dernier ne leur est pas garantie. Surtout, ils devront infirmer la théorie de la deuxième saison supposée plus dure que la première dans l'élite. Peut-être que cela passera par l'une ou l'autre recrue, sachant que certains joueurs (Sauthier, Ondoua, Kone) sont dans une forme préoccupante.
Grosso et Sion ratent leur première
Du côté de Sion, tous les signaux ne sont pas au vert non plus. A Saint-Gall, Fabio Grosso n'a pas vécu une première toute reposante, lui qui a perdu son défenseur Arian Kabashi sur blessure dans le premier quart-d'heure. Avant qu'Ayoub Abdellaoui soit expulsé à l'heure de jeu. Entre-temps, alors que Kevin Fickentscher avait semblé réaliser un exploit en suivant bien la reprise de Betim Fazliji après un coup franc de Jordi Quintilla, la VAR a jugé que le tir du jeune défenseur avait franchi la ligne de but (38e).
Face aux 'nouveaux' Brodeurs, délestés de Demirovic, Itten et Hefti, Sion a eu beaucoup de peine à sortir. Il faut dire que le Saint-Gall de Peter Zeidler a conservé les mêmes principes, même s'il a pu manquer d'efficacité. Sion aurait toutefois pu arracher l'égalisation, notamment par Patrick Luan en contre-attaque (72e), mais la justesse a fait défaut au Brésilien.
Dans le dernier match du jour, Bâle et Vaduz se sont séparés sur un match nul 2-2. Arthur Cabral et Valentin Stocker ont marqué pour les Rhénans, alors que Manuel Sutter et Nicolae Milinceanu ont à chaque fois égalisé pour les Liechtensteinois.
/ATS