Donald Trump a assuré vendredi soir qu'il battrait son adversaire démocrate Joe Biden lors de la présidentielle du 3 novembre. Il a aussi prédit qu'il remportait l'Etat de New York, ce qui relèverait du miracle pour le camp républicain.
Depuis les marches de son luxueux club de golf de Bedminster, dans le New Jersey, le président américain s'est présenté tout sourire devant des membres d'un syndicat de policiers new-yorkais lui ayant apporté son soutien.
'Je pense qu'on a une vraie chance de l'emporter' à New York, a-t-il lancé devant une foule enthousiaste, applaudissant à tout rompre. Cet Etat, dans lequel il a été sévèrement battu par Hillary Clinton en 2016, n'a plus voté pour un candidat républicain à la Maison Blanche depuis Ronald Reagan en 1984.
Double crise
Depuis le début de l'été, tous les sondages pointent dans la même direction: Joe Biden fait la course en tête dans nombre d'Etats-clés, comme que la Pennsylvanie, où devrait se jouer l'élection. Donald Trump est même menacé au Texas, bastion républicain.
L'ancien homme d'affaires est non seulement l'un des présidents les plus impopulaires de l'histoire - sa cote de popularité n'a jamais franchi la barre des 50% - mais il est confronté à une double crise, sanitaire et économique, d'une ampleur inédite.
Avec plus de 168'000 morts et cinq millions de cas recensés, les Etats-Unis affichent le plus lourd bilan du Covid-19 au monde. Et les atermoiements du locataire de la Maison Blanche, en particulier sur le port du masque, lui ont coûté cher dans les enquêtes d'opinion.
Sondages confidentiels
Lors de ses points de presse quotidiens, Donald Trump se concentre sur deux messages simples: la pandémie de Covid-19 appartient presque déjà au passé et l'économie redémarre avec une vigueur insoupçonnée.
En quête d'un second mandat, il va répétant que les sondages confidentiels auxquels il a accès lui sont beaucoup plus favorables que ceux rendus publics, semaine après semaine, par les grands quotidiens ou les chaînes du câble. 'Les gens qui n'aimaient pas Trump, les anti-Trump, commencent à beaucoup aimer Trump', assurait-il vendredi soir.
Les démocrates, eux, sentent le parfum de la victoire. Au-delà d'une possible arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, ils rêvent désormais à voix haute de remporter la majorité au Sénat, aujourd'hui contrôlé par les républicains.
/ATS