Après 50 ans à la direction de la Sainte-Cécile de la cité prévôtoise, d’abord comme sous-directeur, puis comme directeur, il a décidé de ranger sa baguette. Il revient sur ses années de chorale.
Jean-Rémy Chalverat range sa baguette. Après 50 ans passés à la direction de la Sainte-Cécile de Moutier, d’abord comme sous-directeur, puis comme directeur, il a décidé de passer le témoin. L’homme de 68 ans a été honoré dimanche lors de la messe à l’église Notre-Dame de la Prévôté.
C’est à 18 ans que Jean-Rémy Chalverat est nommé sous-directeur de la Sainte-Cécile de Moutier. Le directeur de l’époque lui a demandé s’il serait d’accord de lui donner un coup de main et de devenir sous-directeur de la chorale. « Je n’ai pas osé dire non, mais je n’ai pas dit oui non plus », explique-t-il. Jean-Rémy Chalverat apprendra plus tard par la presse que la Sainte-Cécile de Moutier a tenu son assemblée générale et l’a nommé sous-directeur à cette occasion.
C’est donc un peu par hasard que l’ancien maire de la ville intègre la chorale. Un hasard heureux puisque c’est là qu’il y rencontre la femme qui deviendra son épouse.
Jean-Rémy Chalverat : « La Sainte-Cécile a conditionné toute ma vie. »
Des évènements marquants
Durant ses 50 années de Sainte-Cécile, Jean-Rémy Chalverat a vécu de nombreux moments inoubliables. « L’évènement le plus marquant, c’était lors d’un déplacement à la Fourvière à Lyon », se souvient le désormais ex-directeur. Il a dû organiser le concert de sa chorale dans la cathédrale lyonnaise. « Un moment fort de nos prestations. »
Parmi les autres moments marquants, Jean-Rémy Chalverat cite le centenaire de la Sainte-Cécile de Moutier ou encore une messe en Eurovision.
« Des millions de téléspectateurs nous ont vu en direct dans tout le réseau de l’Eurovision. »
Des chorales vieillissantes
Jean-Rémy Chalverat a vu évoluer la Sainte-Cécile de Moutier, passant d’une cinquantaine de membres à ses débuts à une petite vingtaine à son départ. « Il y a un certain déclin. Les gens ne s’intéressent plus à Sainte-Cécile. » Mais selon lui, ce n’est pas pour autant que ces chorales disparaîtront. « Je ne peux guère envisager qu’on n’ait plus de gens dans les églises. » Jean-Rémy Chalverat pense que les gens qui veulent chanter se regrouperont et animeront les messes de plusieurs villages voisins. /mbd