Avortement: grande messe à Madrid pour défendre "la famille"

Des milliers de catholiques étaient rassemblés dimanche dans le centre de Madrid pour une grande messe pour défendre la famille. Ils se sont réunis quelques jours après la présentation par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy d'un projet de loi supprimant quasiment le droit à l'avortement en Espagne.

Chantant pour certains des chants de Noël, agitant des drapeaux de leurs régions et de différents pays, les fidèles sont arrivés dès le début de la matinée pour la messe organisée par l'Archevêché de Madrid sous la devise: "la famille est un lieu privilégié pour l'annonce de l'évangile à toutes les nations".

Dimanche, la messe avait été convoquée sur le thème "La famille est un lieu privilégié pour l'annonce de l'Evangile à toutes les nations".

"Journée de la famille"

Sur une scène surmontée d'une grande croix blanche, l'archevêque de Madrid, Antonio Maria Rouco Varela, autrefois très virulent à l'encontre des réformes socialistes, a déploré le manque d'engagement solide dans la vie personnelle.

"Même le don de la vie n'est pas perçu comme définitif et inviolable, et dès lors, le don de l'amour non plus", a-t-il déclaré. L'angélus prononcé à Rome par le pape François avait auparavant été diffusé en direct à la foule.

"La famille est à la base de la société et nous sommes venus pour fêter cette journée de la famille", a expliqué un agent commercial de 49 ans venu pour l'occasion de Murcie, à 400 kilomètres de la capitale, avec son épouse et ses six enfants.

Ce genre de grandes messes annuelles avaient déjà rassemblé jusqu'à plusieurs centaines de milliers de personnes sous le précédent gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero (2004-2011).

Seulement en cas de danger ou viol

Promesse de campagne en 2011 de Mariano Rajoy, l'actuel gouvernement a adopté le 20 décembre dernier en Conseil des ministres un projet de loi qui n'autorise l'avortement que lorsqu'il y a un danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la mère, ou en cas de viol ayant fait l'objet d'une plainte préalable.

Ce texte a de fortes chances d'être adopté au Parlement espagnol où le Parti populaire de Mariano Rajoy, au pouvoir, a la majorité.

/ATS


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