France: le gouvernement est désavoué mais veut garder le cap

Les élections municipales de dimanche en France font office de désaveu pour le président socialiste François Hollande. Malgré l'avance prise par la droite et le Front national au premier tour, le gouvernement maintient lundi le cap de sa politique économique et sociale en vue du second tour.

Selon des résultats non encore définitifs du ministère de l'Intérieur, la droite obtiendrait 46,54% des voix au premier tour et la gauche 37,74%. Le FN ne se présentait que dans une minorité de communes, ce qui explique son score de 4,65%.

En boudant les urnes, avec un taux d'abstention de 38,72%, jamais vu pour ce type de scrutin, les Français ont exprimé clairement leur défiance à l'égard de la gauche au pouvoir.

Appel à "garder son sang froid"

Face à ce score, le PS a appelé au calme. Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a estimé qu'agir entre les deux tours "serait une faute".

Concernant la composition du gouvernement, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pourrait se retrouver sur la sellette. La claque reçue par le PS a relancé les spéculations autour d'un remaniement en profondeur et de son départ.

Maigre consolation pour le PS: à Paris, la candidate socialiste Anne Hidalgo semble en position de gagner au second tour. Mais elle est distancée au premier tour par l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy Nathalie Kosciusko-Morizet (34,4% contre 35,64%).

Le Front national gagnant

Le grand gagnant du scrutin est le Front National (FN) de Marine Le Pen. Le parti d'extrême droite s'impose comme la troisième force politique du pays.

Le FN a d'ores et déjà gagné 472 conseillers municipaux lors des élections municipales. Il sera présent dans 315 villes au second tour dimanche prochain.

La gauche, des socialistes à leurs alliés écologistes et au Parti communiste dans l'opposition, ont annoncé leur rassemblement en vue du second tour pour lui faire barrage.

Bien que bousculée par le FN dans certaines villes, la droite (UMP et ses alliés centristes) bénéficie globalement du mécontentement. Pour le président de l'UMP Jean-François Copé, réélu triomphalement à Meaux, le grand parti de droite "est en train de renaître".

Il a réaffirmé qu'il n'y aurait "aucune alliance d'aucune sorte" entre l'UMP et le FN, ce dernier étant un "vieil allié objectif du PS".

/ATS


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