La date pour l'évacuation de Syrie des agents chimiques les plus dangereux expirait mardi soir. Le processus a été retardé notamment par des problèmes logistiques. La totalité de l'arsenal chimique devra toutefois avoir été totalement détruite au 30 juin 2014.
Le conflit a encore fait des victimes au dernier jour de l'année. Il y a eu au moins dix civils tués par un obus de l'armée à Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) proche des rebelles.
Dans le même temps, un quotidien proche du pouvoir à Damas rapportait que les invitations pour la conférence de paix prévue en Suisse en janvier n'ont toujours pas été transmises. Il rejette la faute sur l'opposition qui n'a pas encore formé sa délégation.
Deux navires militaires prêts à escorter l'arsenal chimique syrien vers l'Italie en vue de sa destruction en mer ont été rappelés lundi à Chypre, a indiqué un porte-parole de l'armée norvégienne. Il n'a pas donné de date pour un prochain départ vers la Syrie.
L'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargées de l'opération de destruction de l'arsenal chimique du régime, avaient déjà annoncé samedi que la date butoir du 31 décembre serait probablement dépassée.
Ils avaient évoqué des problèmes de sécurité dus au conflit, des problèmes logistiques et le mauvais temps qui ont retardé le transport par le régime des agents chimiques vers le port syrien de Lattaquié.
Selon le porte-parole de l'OIAC Christian Chartier, en trois mois "l'arsenal chimique syrien a été entièrement neutralisé". "Quand bien même les Syriens tenteraient-ils de remettre la main sur certains produits chimiques, ils n'ont pas d'armes dans lesquelles les introduire", a-t-il ajouté.
Sur le terrain humanitaire, le CICR et le Croissant-Rouge syrien ont distribué de l'aide aux 5000 civils autorisés par l'armée syrienne à quitter Adra, a indiqué mardi à Genève l'organisation. Saluant un développement positif, elle s'inquiète toutefois du sort des autres civils restés dans la ville assiégée.
Par ailleurs, l'ONG Médecins du Monde s'est alarmée d'une "situation médicale catastrophique" dans la province d'Alep,où les raids ont fait plus de 500 en deux semaines.