Les républicains se sont rebiffés vendredi au quatrième jour de la paralysie de l'Etat américain. Le président de la Chambre des représentants accuse ses adversaires démocrates d'êtres responsables du blocage.
Signe de la nervosité ambiante, la Chambre des représentants et le Sénat siégeront samedi pour tenter une nouvelle fois de sortir de l'impasse dans laquelle le Congrès est plongé.
"Les Américains ne veulent pas de paralysie de leur Etat fédéral, et moi non plus. Tout ce que nous demandons est de nous asseoir, d'avoir une discussion, de rouvrir l'Etat fédéral et d'introduire de l'équité pour les Américains dans l'Obamacare", a tonné M. Boehner, président de la Chambre des représentants.
"Je serais heureux de négocier avec les républicains et M. Boehner, mais pas sous la menace", a rétorqué M. Obama. "Obamacare" est le surnom donné à la loi sur l'assurance maladie promulguée en 2010 par Barack Obama.
Le président américain et ses alliés démocrates, majoritaires au Sénat, ont proposé de négocier formellement sur un budget à long terme. Ils exigent en revanche comme condition le vote par la Chambre, dominée par les républicains, d'une loi de finances de six semaines pour rouvrir l'ensemble des administrations fédérales.
Les républicains ont adopté une stratégie de réouverture des agences fédérales au compte-gouttes, en commençant par les parcs, musées et monuments nationaux. Cette approche "par morceaux" est jugée hypocrite par les démocrates, qui refusent de s'y associer.
Conséquences internationales
Traduction de ce dialogue de sourds, et alors que les deux chambres du Congrès devraient siéger pendant une partie du week-end, M. Obama a annulé l'intégralité de la tournée en Asie qu'il devait effectuer la semaine prochaine.
Autre conséquence de cette crise à l'international, l'Union Européenne a annoncé vendredi que le deuxième round des négociations avec les Américains sur la mise en place d'un accord de libre-échange, qui devait débuter lundi, avait été annulé.