Soudan du Sud: plus de 200 civils fuyant les combats morts noyés

Plus de 200 civils sud-soudanais fuyant les combats qui ravagent le Soudan du Sud se sont noyés, a annoncé le porte-parole de l'armée. Le bateau surchargé qui les transportait a coulé.

"Nous avons entre 200 et 300 personnes (noyées), dont des femmes et des enfants", a expliqué le porte-parole à l'AFP. "Ils fuyaient les combats qui ont repris à Malakal", dans le nord-est du pays.

Selon le porte-parole, l'accident est intervenu mardi matin. Mais des médias locaux ont de leur côté indiqué qu'il avait eu lieu plus tôt, dans la nuit de dimanche à lundi. Les combats continuaient de faire rage dans plusieurs endroits du pays mardi.

19 000 réfugiés auprès de l'ONU

A Malakal, les rebelles ont mené une nouvelle attaque pour tenter de prendre la ville. "Il y a des combats dans et autour de Malakal", a dit le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Toby Lanzer. Selon lui, le nombre de déplacés venus se réfugier dans la base onusienne locale a doublé, passant de 10'000 à 19'000 personnes au total.

L'armée a de son côté fait état d'intenses combats au sud de Bor, capitale de l'Etat du Jonglei (est), au coeur des affrontements depuis leur début mi-décembre. L'armée tente là de reprendre le dessus sur les rebelles, qui contrôlent la ville. "Nous marchons vers Bor, il y a eu de très intenses combats tard lundi", a dit le porte-parole de l'armée.

Plus de 1000 tués au total

Il a par ailleurs nié que les rebelles aient pris le port de Mongalla, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale sud-soudanaise Juba, sur la route de Bor.

"Nous sommes au nord de Mongalla, nous contrôlons complètement" la zone, a-t-il ajouté, confirmant en revanche des combats persistants à une vingtaine de kilomètres au sud de Juba.

Les combats qui sévissent dans la jeune Nation depuis le 15 décembre sur fond de rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet, ont déjà fait quelque 400'000 déplacés et "beaucoup plus" de 1000 tués, selon l'ONU.

Salva Kiir a accusé Riek Machar et ses alliés de tentative de coup d'Etat. Riek Machar nie, reprochant à Salva Kiir de vouloir simplement éliminer ses rivaux.

/ATS


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