L'ex-Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra et plusieurs membres de sa famille ont été arrêtées vendredi par l'armée un peu plus de vingt-quatre après le coup d'Etat militaire. La Suisse s'est dite extrêmement préoccupée à la suite du coup d’Etat militaire.
"Nous avons placé Mme Yingluck en détention, ainsi que sa soeur et son beau-frère", a dit un responsable militaire, ajoutant que l'ex-cheffe du gouvernement devrait être maintenue en détention moins d'une semaine.
La junte a convoqué vendredi et interdit de sortie de territoire 155 personnes, des responsables politiques pour la plupart, dont l'ex-Première ministre.
Le coup d'Etat n'a pas perturbé outre mesure la vie des quartiers touristiques de Bangkok. Les vacanciers qui déambulaient vendredi faisaient peu de cas du putsch et des mises en garde des gouvernements étrangers.
Toutes les télévisions, fermées, diffusaient de la musique sur une image fixe montrant le nom du nouveau régime (Conseil national pour le maintien de la paix et de l'ordre), interrompue par des bulletins réguliers lus par un porte-parole de l'armée. Mais en fin de journée, certains programmes habituels avaient repris leur place sur certaines chaînes de télévision.
Internet, et notamment les réseaux sociaux, fonctionnait toujours, mais l'armée a menacé de recourir à des fermetures en cas de contenu critique.
La communauté internationale, de l'Union européenne aux Etats-Unis, a condamné le putsch, réclamant un retour rapide à un gouvernement démocratique. La Suisse s'est dite extrêmement préoccupée. Elle appelle à un dialogue pacifique et inclusif pour surmonter les différends.