Ukraine: accord sur le convoi russe - réunion dimanche à Berlin

L'Ukraine et la Russie se sont mis d'accord sur la procédure que devra suivre le convoi humanitaire russe, bloqué depuis jeudi dans la localité russe de Kamensk-Chakhtinski, pour passer la frontière. Le début d'un retour au dialogue diplomatique s'amorce par ailleurs avec une réunion dimanche à Berlin.

Kiev doit toutefois encore donner son feu vert à l'entrée du chargement - quelque 300 camions russes, porteurs de 1800 tonnes d'aide humanitaire selon Moscou - sur son territoire, et la Croix-Rouge attend des "garanties de sécurité" pour le transport de l'autre côté de la frontière.

Plusieurs détonations ont été entendues dans la soirée par les journalistes de l'AFP du côté ukrainien de la frontière. Moscou accuse Kiev de vouloir saboter son opération humanitaire en concentrant ses efforts militaires dans la zone de passage du convoi et a de nouveau appelé à un cessez-le-feu pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire.

L'Occident joue l'apaisement

Les pays occidentaux tentaient pour leur part d'apaiser les tensions en s'efforçant de favoriser un retour de la Russie et de l'Ukraine à la table des négociations.

Le président français François Hollande a appelé Kiev à "faire preuve de retenue et de discernement" dans ses opérations militaires. Le nombre des victimes civiles ne cessant d'augmenter dans les fiefs des insurgés que sont Donetsk et Lougansk, villes assiégées par l'armée ukrainienne.

Un début de désescalade pourrait avoir lieu dimanche à Berlin, où le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine doit rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov, en présence des chefs de la diplomatie française et allemande.

Blindés russes en Ukraine

Les tensions étaient montées d'un cran vendredi lorsque Kiev avait affirmé avoir en partie "détruit" une colonne de blindés russes ayant, selon Kiev, fait irruption la veille sur son territoire, provoquant une vague de réactions indignées en Occident.

Moscou, qui a toujours démenti tout passage de troupes russes ou de matériel par la frontière, a ironiquement accusé Kiev de "détruire des fantômes". Tandis que le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Zakhartchenko déclarait dans une vidéo diffusée vendredi avoir reçu "150 équipements militaires, parmi lesquels 30 chars et d'autres blindés, et quelque 1200 hommes qui ont eu quatre mois d'entraînement sur le territoire russe".

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine, a de son côté appelé l'UE et l'Otan à fournir des armes à Kiev pour venir à bout de l'insurrection.

Jdanivka reprise aux insurgés

L'armée ukrainienne poursuivait son offensive, reprenant aux insurgés Jdanivka, à 45 kilomètres au nord-est de Donetsk.

A Lougansk, encerclée par l'armée ukrainienne, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a évoqué une situation humanitaire "très difficile", cette ville n'ayant plus d'eau, d'électricité et de réseau téléphonique depuis 2 semaines.

/ATS


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