Pierre-André Marchand, rédacteur en chef de « La Tuile », a été condamné à 30 jours-amende à 100 francs avec sursis pendant deux ans par le Juge pénal mercredi, à Porrentruy. Il a été reconnu coupable d’injures envers la conseillère nationale Vert’libérale Isabelle Chevalley. La justice reproche à Pierre-André Marchand d’avoir injurié la plaignante dans quatre publications du journal satirique. La conseillère nationale vaudoise a été traitée de tous les noms d’oiseaux en mode injurieux. Des articles écrits dans un contexte très mouvementé dans le cadre d’implantation d’éoliennes dans le canton du Jura.
L’accusé fait recette
Les opposants aux éoliennes se sont déplacés en nombre pour soutenir le rédacteur en chef du journal satirique. Ils ont accueilli la politicienne vaudoise avec des pancartes aux slogans « Non aux éoliennes », « Non au massacre de nos horizons » ou encore « Pour la liberté d’expression ».
La presse peut-elle tout dire ?
Le Juge pénal, Pascal Chappuis, a motivé son jugement en expliquant que son verdict ne remettait nullement en cause la liberté d’expression. Mais que cette liberté n’autorise pas à être injurieux envers une personne. Et, dans cette affaire, Pierre-André Marchand a dépassé la ligne blanche. Le Juge a conclu en demandant à l’accusé un peu plus de retenue et de prudence dans ses écrits. /pbu
