Les chasseurs ont rechargé leurs carabines. Ce mercredi est jour d’ouverture de la chasse. Cette nouvelle saison ne présente pas de caractéristique particulière par rapport aux années précédentes. Le plan de chasse du chevreuil, par exemple, reste identique avec environ 1'200 bêtes à prélever. Mais certains gibiers seront un peu plus dans le viseur.
Surpopulation de blaireaux
La problématique des populations trop nombreuses de sangliers se répète. Avec une forte capacité à se reproduire durant les bonnes années et les dégâts engendrés sur les cultures, c’est l’un des animaux à abattre. La période de chasse avait été prolongée pour ce gibier l’an dernier, cela pourrait à nouveau être le cas cette saison.
Mais le sanglier n’est pas le seul à ravager les cultures, le blaireau est particulièrement friand de céréales. Et sa population a aussi passablement crû. Il va donc falloir tenter de la réguler. Or le blaireau est un animal surtout nocturne et qui est moins actif à l’arrivée de la mauvaise saison. Sa chasse implique des tirs de nuit.
Le lièvre victime du campagnol
Les renards sont aussi en surabondance. C’est notamment le cas dans les Franches-Montagnes où les tirs spéciaux ont été suspendus sur décision de l’Office de l’environnement et de la Chambre d’agriculture pour tenter de contrer la pullulation des campagnols. Une décision que regrette Etienne Dobler, président de la Fédération cantonale des chasseurs (FCJC). Il estime que cette mesure est inutile pour lutter contre le campagnol. Elle prétérite par contre le lièvre brun, dont le renard est l’un des plus grands prédateurs.
Dans le cadre du projet en faveur du lièvre brun, la Fédération encourage d’ailleurs cette année le tir du renard. Dans un courrier transmis à ses membres, elle constate la chute des effectifs du bossu depuis 2004 et relève que les recensements effectués au printemps sont catastrophiques. Si la météo du début d’année a joué un rôle important dans les problèmes de reproduction de l’animal, elle ne suffit pas à expliquer les chiffres, selon le comité de la FCJC, qui préconise de « ramener les populations de renards à un seuil acceptable pour le lièvre ». /iqu
