Vue de St-Ursanne depuis le dernier étage de la porte St-Pierre.
Trois cents ans d’histoire autour d’un monument de St-Ursanne. Pour le tricentenaire de la porte de St-Pierre et de son horloge, les Médiévales ont mandaté une historienne et sociologue, Laurence Marti. Elle s’est attelé à rechercher des documents datant de 1713 relatifs à la rénovation de cet édifice et à la pose de la cloche, ainsi que de l’horloge. Elle a ensuite rédigé un ouvrage, intitulé « La petite histoire de la porte Saint-Pierre de Saint-Ursanne et de son horloge ». Il retrace les motivations de l’époque, l’ampleur du chantier et l’évolution du rôle de la porte de 1713 à nos jours.
L’ouvrage est disponible notamment dans les librairies de la région. La commémoration du 300ème anniversaire de l’installation de l’horloge et de la rénovation de la Porte St-Pierre se déroulera le 23 novembre. Un guêt de nuit animera la journée.
De la défense au contrôle
Au départ, la porte de Saint-Pierre permettait de se protéger contre l’ennemi. Dès 1713, elle occupait plutôt un rôle de contrôle du passage. Avec l’augmentation de la circulation des personnes et des animaux, il était devenu important pour les autorités de St-Ursanne de prévenir la fermeture de la cité, grâce à la cloche. La pose d’une horloge montre aussi la volonté de donner une heure précise, civile, au contraire des cloches de la collégiale qui rythmaient le temps des prières.
L’horloge, une précision fait main
La rénovation de l’horloge date de 2011. L’horloger et pendulier, Laurent Barotte, aidé par trois élèves de la division technique du CEJEF à Porrentruy, a entrepris cette lourde tâche. Après 800 heures de travaux, la mécanique était à nouveau rutilante et fonctionnait à merveille. En 1713, l’horloger Frantz Keiser de Porrentruy a créé à la main les différentes pièces. Il fallait d’abord les forger, puis les limer enfin les ajuster. La pendule est particulièrement précise, puisqu’elle ne retarde que de trois minutes par semaine. /nqu
Nancy Quiquerez remonte le temps en compagnie de Laurent Barotte, horloger et pendulier.
L'horloge de la Berbatte, située au dernier étage de la porte St-Pierre.
