Les discussions sérieuses autour de l’éolien dans le Jura ont commencé. L’état des lieux du plan sectoriel de l’énergie éolienne a été présenté samedi à Delémont. Une cinquantaine de personnes – les autorités jurassiennes, des représentants des communes visées et des responsables d’associations - ont participé à cette matinée d’échanges qui se tenaient au Centre paroissial l’Avenir.
L’objectif du canton est d’installer une trentaine d’éoliennes sur le territoire d’ici à 2035. L’étude de base qui a démarré en 2013 doit se terminer en 2015. A mi-chemin, le groupe de travail chargé de la mettre en place a défini une septantaine de sites potentiels.
Des critères « rigoureux »
Les experts ont pris en compte les dimensions économiques, sociales, et environnementales pour arriver à ce premier résultat. La vitesse de vent, la pente, ou les risques naturels font partie des critères. Un autre souhait est d’empêcher la construction d’éoliennes isolées, mais d’au minimum quatre ou cinq dans le même secteur, selon Raphaël Macchi, urbaniste au Service de l’aménagement du territoire et chef de projet. Les turbines seront, par ailleurs, exclues dans un rayon de 500 mètres dans les zones habitées ou dans un rayon de 300 mètres en zone agricole. Les deux prochaines années seront consacrées à affiner les pistes.
Des discussions vives mais enrichissantes
En fin de matinée, des ateliers de discussions étaient organisés. Les maires de plusieurs communes, des conseillers communaux, mais aussi des représentants d’organisations comme le TCS, le WWF ou Librevent ont pu faire part aux autorités de leurs remarques ou inquiétudes. La volonté de mieux informer la population, les limitations intercantonales, ou les nuisances pour l’habitat ou l’environnement sont notamment ressortis des discussions. La question de la compétence pour valider le plan spécial, qui n’est pas encore définie, a également été relevée. L’un des participants s’est même demandé si le peuple ne devrait pas être concerté.
Tous ont salués la mise en place de cette réunion et espèrent que leurs mots seront entendus. Une nouvelle discussion, ouverte à la population cette-fois, devrait avoir lieu à la fin de l’année. /jsr
