Un vent de renouveau a soufflé sur l'US Open de tennis dans la nuit de dimanche à lundi. À 27 ans, Dominic Thiem a remporté son premier tournoi du Grand Chelem en renversant l'Allemand Alexander Zverev, 23 ans, en cinq manches après avoir pourtant été mené deux sets à zéro. L’Autrichien, 3e joueur mondial à l’ATP, a mis fin au monopole du « Big Three » Novak Djokovic – Rafael Nadal – Roger Federer qui avait raflé les 13 derniers grands tournois. Faut-il y voir le début du règne de la nouvelle génération alors que le Serbe a été disqualifié en 8e de finale et que les deux autres titans étaient absents ? « Il faut nuancer les deux positions. Les circonstances très particulières de l’US Open ont fait que les jeunes ont pu prendre leur part du gâteau. Mais entre Zverev et Thiem, ça joue quand même bien au tennis. Un jour ou l’autre, ils vont logiquement passer devant les anciens », estime notre consultant tennis, Alexandre Strambini.
Alexandre Strambini : « Les jeunes vont gagner leurs galons »
Les deux finalistes sont pourtant apparus crispés par l’enjeu, en témoigne ce retournement de situation quand Alexander Zverev a eu soudainement la main qui tremble au moment de conclure son gros début de match. « Quand vous avez gagné 20 titres de Grand Chelem et jouer une quarantaine de finales (référence à Roger Federer et la génération dorée du Big Three), c’est comme si vous alliez faire vos courses, c’est quelque chose de naturel. À l’inverse, quand vous avez joué 4 finales, que vous avez toujours perdu jusque-là et qu’il faut gagner celle-là et que tout le monde vous dit que c’est votre seule chance, l’approche mentale est totalement différente. Mais les jeunes vont gagner plus de matches et finiront par battre les trois anciens, peut-être pas en finale, mais déjà dans les tours précédents », poursuit l’ancien joueur professionnel. Symbole de ce changement de génération, Dominic Thiem est d’ailleurs devenu le premier joueur né dans les années 1990 à remporter un tournoi du Grand Chelem. /jpi