L’association ArcExpress est sur les rails

L’assemblée générale constitutive s’est tenue ce vendredi à Delémont. Le comité sera présidé ...
L’association ArcExpress est sur les rails

L’assemblée générale constitutive s’est tenue ce vendredi à Delémont. Le comité sera présidé par la conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider. Il est prévu de dynamiser l’offre ferroviaire entre La Chaux-de-Fonds et Bâle en supprimant l’arrêt à Glovelier

Avec ArcExpress, le trajet entre La Chaux-de-Fonds et Bâle serait plus court de 31 minutes par rapport à maintenant. (Photo : ArcExpress). Avec ArcExpress, le trajet entre La Chaux-de-Fonds et Bâle serait plus court de 31 minutes par rapport à maintenant. (Photo : ArcExpress).

L’association ArcExpress est officiellement constituée. L'assemblée générale constitutive s’est déroulée vendredi matin dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura, à Delémont. L'association veut promouvoir un renforcement de l’offre ferroviaire entre La Chaux-de-Fonds et Bâle, en aménageant la ligne des Chemins de fer du Jura de Glovelier à Delémont. La population, les partenaires économiques et les collectivités publiques sont désormais associées à ce projet stratégique pour l’Arc jurassien.


Un arrêt en moins et des minutes de grapillées

L’objectif d’ArcExpress est de pouvoir voyager entre La Chaux-de-Fonds et Delémont sans avoir à changer de train à Glovelier. ArcExpress permettrait une réduction de la distance-temps et de la distance-coût entre La Chaux-de-Fonds et Bâle. La durée du trajet serait abaissée de 31 minutes grâce aux corrections du tracé, aux diminutions des temps d’arrêt et à la suppression du changement de train à Glovelier. La liaison directe serait par ailleurs plus courte en kilométrage que la ligne du pied du Jura. Le prix des billets serait par conséquent moins onéreux. Le coût de la manœuvre revient à 100 millions de francs. Pour que la Confédération prenne à sa charge l’entier de ce montant, l’association milite pour que le projet soit inscrit au PRODES, le Programme de développement stratégique de l’infrastructure ferroviaire de la Confédération. Désormais constituée, l’association va donc devoir convaincre à Berne. Certains arguments peuvent faire mouche aux Chambres et à l’administration fédérales.

Charles Juillard : « Réussir à tisser des alliances »

Il s’agit notamment de « l’alternative que nous donnons à la route, la complémentarité par rapport aux transports publics déjà existants, mais aussi amener des voyageurs vers de grandes lignes ferroviaires », avance Charles Juillard. Le conseiller aux Etats jurassien et membre du comité de l’association ArcExpress siège aussi depuis l’année dernière à la Commission des transports et des télécommunications. Il sera ainsi « aux premières loges pour défendre le projet ».


Opportunités pour l’économie et le tourisme mises en avant

Selon ArcExpress, la réduction du temps de parcours permettrait aussi un rapprochement du Jura, du Jura bernois et des Montagnes neuchâteloises avec la région bâloise. L’association imagine alors une amélioration des synergies et des échanges interrégionaux. A Bâle, on planche actuellement sur le retour de la ligne Genève-Bâle et la Nouvelle Liaison Ferroviaire de l’EuroAirport. ArcExpress contribuerait quelque peu à valoriser une desserte performante et directe de l’aéroport en offrant une alternative à la route. Côté touristique, l’association pense que la population bâloise sera réceptive à une offre améliorée. Un rapprochement interrégional favoriserait la pratique d’activités dans la nature grâce à un accès facilité à l’Arc jurassien.

Le projet ArcExpress s’inscrit au final dans la nécessité de développer de bonnes alternatives en matière de transports publics et ainsi de réduire la mobilité individuelle. Pour l’instant, l'association n'a défini aucun budget précis pour son fonctionnement. Mais un montant sera dévoilé prochainement lors de la première assemblée générale de ArcExpress.

En ce qui concerne les échéances, le président du Gouvernement jurassien David Eray espère que le projet sera inscrit au message 2030 des Chambres fédérales. Il envisage à l’horizon 2035 la mise en œuvre de la nouvelle offre ferroviaire entre La Chaux-de-Fonds et Delémont.


Constitution du comité

Lors de l'assemblée générale constitutive, la conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider a été élue à la présidence du comité. Les autres membres sont le conseiller aux Etats jurassien Charles Juillard, le maire de Delémont Damien Chappuis, et le conseiller communal de La Chaux-de-Fonds Jean-Daniel Jeanneret. Le comité compte donc quatre membres. Pour respecter les statuts acceptés ce vendredi, il doit comprendre cinq personnes au minimum. Un représentant du Jura bernois devrait intégrer prochainement l’association. Un membre en provenance du canton de Bâle pourrait aussi rejoindre ArcExpress.

/comm-rch-nmy


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