Le « mur de la honte » ou « mur du patriarcat » s’est effondré ce mercredi à 15h24 à Delémont, heure symbolique à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées. L’Association interjurassienne Grève des femmes et le syndicat Unia ont organisé une manifestation à la Place de la gare, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. L’événement a attitré environ 80 personnes, qui ont revendiqué plus d’argent, plus de temps et plus de respect face à une situation qui ne s’améliore pas, selon elles. Dans la foule figurait notamment la conseillère aux Etats jurassienne Mathilde Crevoisier Crelier, les ministres jurassiens Nathalie Barthoulot, Rosalie Beuret Siess et Martial Courtet, ainsi que la présidente d’Unia Vania Alleva. Les manifestants ont donc fait tomber un mur violet symbolique pour rappeler que leur combat continue.
Cette journée du 8 mars a marqué le début de la mobilisation en vue de la grève féministe du 14 juin prochain. « C’est très important, puisque dans les dernières années, on a reculé au lieu d’avancer. On recule sur les salaires, les rentes des femmes et le travail non rémunéré. Il est donc nécessaire de se mobiliser », nous a confié Vania Alleva. « Même s’il y a eu des avancées, il reste des discriminations réelles, qui sont documentées et chiffrées. Le message que j’ai envie de faire passer, c’est qu’il ne faut pas être indifférent. Il faut rester vigilent », explique pour sa part Mathilde Crevoisier Crelier.
Mathilde Crevoisier Crelier : « Il faut garder les yeux ouverts »
Vania Alleva : « Nous sommes confrontées à la discrimination »
/rch