Le chœur mixte Sainte-Cécile de la paroisse catholique de Saint-Imier a mis sur pied une exposition consacrée à la Sainte patronne des musiciens. Un événement organisé dans le cadre du 150e anniversaire de la Fédération des Céciliennes du Jura.
Dans l’église catholique de Saint-Imier, Sainte-Cécile apparaît avec une harpe à la main, un moyen de la reconnaître comme Sainte patronne des musiciens. (Photo : Philippe Girardin pour FCJ).
Sainte-Cécile, la Sainte patronne des musiciens, est au cœur d’une exposition à Saint-Imier. Cet événement est organisé par le chœur mixte Sainte-Cécile de la paroisse catholique de Saint-Imier, dans le cadre du 150e anniversaire de la Fédération des Céciliennes du Jura, qui rassemble les chorales catholiques de la partie francophone du diocèse de Bâle.
De martyre romaine à Sainte patronne des musiciens
Cécile était une jeune femme romaine qui a été martyrisée à l’époque des persécutions à Rome vers l’an 230. Par la suite, son culte s’est développé. La légende raconte qu’elle avait chanté pendant son martyre, ce qui fera d’elle la Sainte patronne des musiciens, dès le 19e Siècle. « Elle est devenue la patronne du mouvement de renouveau du chant liturgique et des chorales qui ont pris le nom de Sainte-Cécile », explique l’Abbé Jean-Jacques Theurillat, curé de la paroisse du Vallon de Saint-Imier. Aujourd’hui, dans la septantaine d’églises que compte le Jura pastoral, seuls onze vitraux la représentent.
Jean-Jacques Theurillat : « Sur les vitraux, Sainte-Cécile apparaît souvent avec un instrument de musique, la plupart du temps avec un orgue »
Mettre en valeur le patrimoine et le travail des chorales
Aujourd’hui, la Fédération des Céciliennes du Jura, qui regroupe les chorales officiant à l’animation par le chant des liturgies catholiques romaines, compte 52 sociétés et 780 membres. C’est pour éclairer la figure de cette Sainte omniprésente et pourtant méconnue, mais aussi pour mettre en valeur le travail des chorales du Jura pastoral que cette exposition a été imaginée. « Elle a vécu au 3e Siècle, il y a 1700 ans d’histoire avec Cécile donc c’est aussi l’occasion pour les chanteurs ou les paroissiens de redécouvrir la personne et l’histoire de cette Sainte à travers les Siècles, tout en redécouvrant l’histoire des églises, des monuments et des vitraux qui s’y trouvent », détaille encore Jean-Jacques Theurillat. Concrètement, à travers cette exposition, les visiteurs pourront découvrir neuf panneaux explicatifs, accompagnés des photos de onze vitraux issus des églises de la région et représentant à chaque fois Saint-Cécile. L’occasion de parler aussi du lien qui unit les chanteurs de chorale avec leur Sainte patronne. « Je dois dire que quand on chante dans l’église on ne pense pas forcément à chaque fois à Sainte-Cécile mais c’est une image qui est derrière chaque musicien », avoue Michiel Groothuis, vice-président du Chœur mixte Sainte-Cécile de Saint-Imier.
Michiel Groothuis : « On veut encourager les gens à lever les yeux quand ils se promènent dans les églises »
Le vernissage de l’exposition aura lieu dimanche 23 février à 16h au Centre Paroissial Saint-Georges à Saint-Imier. Elle pourra être vue dans l’église de Saint-Imier jusqu’au 30 avril et voyagera ensuite dans différentes églises du Jura. Le calendrier exact n’a pas encore été communiqué. /rme
