Le musée CRAC, pour La Caquerelle - Les Rangiers - Aire culturelle, ouvre ses portes ce samedi. Dans l’ancienne chapelle de La Caquerelle, le Groupe d’histoire du Mont-Repais a retracé le riche passé des lieux. Si les vestiges de la Sentinelle des Rangiers y occupent une grande place, l’histoire des Seigneurs d’Asuel y est aussi détaillée. La commissaire de l’exposition explique que c’était une famille « puissante » au XIIe et XIIIe siècle. Samantha Reichenbach précise que différents objets nous sont parvenus de cette lointaine époque, notamment la bannière perdue sur le champ de bataille de Sempach. C’est le Musée historique de Lucerne qui a confié cet étendard restauré au jeune musée CRAC. « Une marque de confiance », souligne la Genevoise.
Les Seigneurs d’Asuel se sont donc retrouvés sur le champ de bataille en juillet en 1386 « par fidélité au serment qu’ils avaient jurée aux Habsbourg ». Cette bannière est la seule qui a été conservée jusqu’ici parmi celles qui ont été prises par les Confédérés aux perdants. « Un objet d’une fragilité énorme », explique la muséographe. Ce tissu est vieux de plus de 600 ans.
Samantha Reichenbach : « C’est assez exceptionnel de l’avoir. »
Une légende et un éperon
D’autres objets de ces Seigneurs sont exposés à La Caquerelle, notamment des sceaux, qui donne une indication sur le nom de la famille d’Asuel : « dérive de Hase, le lièvre (en allemand), et Hasenburg, le château d’Asuel ». Samantha Reichenbach relate aussi une légende qui est toujours vive, celle d’Alie d’Asuel et d’Huzon de Pleujouse. Des Roméo et Juliette ajoulots qui auraient perdu la vie par amour. Le service d’archéologie du canton du Jura a d’ailleurs prêté un éperon du XIIIe siècle, retrouvé sur les lieux où serait mort ce jeune couple. « Peut-être celui qu’avait Huzon sur son cheval. Un objet assez formidable », s’émerveille la commissaire d’exposition. /ncp