Le programme Jeunesse+Sport ne doit pas être affaibli. C’est le message que lancent les six ministres des Sports des cantons romands dans une lettre adressée au conseiller fédéral Martin Pfister. Ils y expriment leur vive inquiétude face à la coupe budgétaire annoncée en juin par la Confédération.
Dès 2026, le programme national de promotion du sport chez les jeunes verrait son budget réduit de 2,2 millions de francs, soit une baisse de 20%. Une décision que le ministre jurassien Martial Courtet et ses homologues Thierry Apothéloz (GE), Romain Collaud (FR), Stéphane Ganzer (VS), Christelle Luisier (VD) et Frédéric Mairy (NE) rejettent fermement dans un communiqué diffusé mardi. « Ce n’est pas là qu’il faut taper. C’est une erreur politique grave », clame sans détour Martial Courtet.
Une coupe jugée contre-productive
Les ministres rappellent que la participation au programme J+S n’a jamais été aussi élevée : plus de 680’000 enfants et jeunes ont pris part à une activité soutenue en 2024, une progression de 6% en une année. Réduire les moyens alloués reviendrait, selon eux, à fragiliser durablement le tissu associatif, décourager l’engagement bénévole et restreindre l’accès au sport, notamment dans les zones urbaines ou les milieux modestes. Ils soulignent que le sport constitue un levier essentiel de santé publique, mais aussi un outil de cohésion sociale et d’éducation citoyenne. Selon Martial Courtet, cette décision, « c’est l’inverse du message qu’il faut passer. (…) La jeunesse a besoin de se développer dans le cadre du sport », note l'élu jurassien qui salue le développement de différentes pratiques sportives dans notre région.
Un appel au dialogue
Au-delà de l’abandon des coupes, les six cantons demandent une augmentation du budget de J+S pour accompagner la croissance continue du programme. Ils se disent prêts à entamer un dialogue constructif avec la Confédération, dans un esprit de respect des réalités cantonales et des attentes de la population. Martial Courtet l'indique, les autorités cantonales n'ont aucun levier pour agir, si ce n'est de contester et de mobiliser sous la Coupole. Le Jura ne manquera pas de le faire auprès de ses élus fédéraux, selon Martial Courtet qui espère ainsi que les représentants du Parlement fédéral interviendront lors des discussions autour du budget. /ats-tna-mle











