Un cas d’esclavagisme moderne à la tribune du Parlement jurassien. La députée PCSI Géraldine Beuchat n’a pas mâché ses mots mercredi matin pour évoquer le chantier de la Maison Turberg à Porrentruy. Un chantier subventionné par l’Etat. Des ouvriers polonais y travaillaient pour 10 euros de l’heure. Le chantier a été arrêté le 6 décembre dernier.
L’élue estime une telle pratique scandaleuse, notamment en termes de concurrence envers les entreprises qui respectent les conventions collectives de travail. Elle a pointé du doigt des dysfonctionnements lors de l’adjudication. Géraldine Beuchat a demandé des explications au Gouvernement, notamment lors de cas de sous-traitance.
Le président de l’Exécutif jurassien, Philippe Receveur, a énuméré la marche à suivre de l’Etat. Les contrats prévoient notamment que la sous-traitance est en général autorisée. Elle doit toutefois être annoncée au maître d’œuvre (donc parfois au canton). Les conditions de la sous-traitance doivent alors être dévoilées. /msc