Les locaux de l'entreprise Joseph Erard, victime d'un brigandage au mois de novembre 2011.
Le Gouvernement jurassien se dit préoccupé par le climat d’insécurité que subit notre région. Depuis quelques mois, plusieurs cambriolages et autres brigandages ont choqué les habitants. Les malfrats visent principalement les entreprises. Ils ont par exemple pris en otage des employés au Noirmont, et un couple à Bassecourt et Courtemaîche.
Sur le plan politique, plusieurs voix s’élèvent, notamment dans les Franches-Montagnes. Soucieux, le Conseil communal des Bois a écrit au ministre de la police en décembre. Il peine à accepter qu’une patrouille mette 45 minutes à intervenir sur un cambriolage commis en soirée sur le Haut-Plateau. Le ministre Charles Juillard a répondu. Il est préoccupé par cette situation. "Nos effectifs de police sont limités, regrette le ministre, et si nous voulons avoir en permanence une patrouille dans les Franches-Montagnes, il nous faut engager entre 8 et 12 agents supplémentaires. Dans le contexte actuel, c’est difficile."
De discrètes caméras
Du coup, en attendant, la police réfléchit à des parades. Le ministre a expliqué dans sa réponse à l’exécutif rudisylvain que "des dizaines d’agents et de gardes-frontière surveillent et sillonnent les axes empruntés par la délinquance de passage". Des caméras de surveillance discrètes ont aussi été posées dans le cadre d’enquêtes menées par la police sous l'édige du ministère public.
Charles Juillard espère que le projet Police 2015 pourra améliorer la présence et les réponses de la police à la criminalité. Une police de proximité pourrait voir le jour, mais là encore, cela demande une augmentation des effectifs, et donc des moyens financiers. /clo
