Les anciens tenanciers du château du Domont sortent de leur silence. Myriam et Henri Fabères avaient quitté les lieux abruptement à mi-septembre, emportant une partie du mobilier. Ils ne supportaient plus leurs conditions de vie et se trouvaient en fin de bail. Refusant de s’exprimer « à chaud », Henri Fabères avait promis de rétablir « sa » vérité, et c’est ce qu’il a fait ces jours via le site internet du château du Domont.
« Nous ne sommes plus au Moyen Âge. Ça doit se savoir. » Henri Fabères n’y va pas avec le dos de la cuillère pour dévoiler « une partie des raisons » qui l’ont poussé à s’en aller, lui qui avait emménagé au Domont en août 2008. Sur le site internet du château, le restaurateur qualifie son ancien appartement d’« insalubre », et ses conditions de vie d’« épouvantables ». Maximum 14 degrés dans les chambres l’hiver, et de nombreux insectes qui gisent au sol à plusieurs endroits… Pour prouver ses dires, il a mandaté un notaire dont il publie l’acte de constat sur internet. Le tenancier dit avoir demandé à moult reprises à la Bourgeoisie de Delémont d’améliorer ses conditions de vie, en aménageant un nouvel appartement, ce qui n’a jamais été fait selon lui. N’en pouvant plus, il a signé une convention en juin pour quitter le château en septembre.
De son côté, la Bourgeoisie avait publié un communiqué en septembre pour réagir à ce départ. Elle indiquait que les restaurateurs avaient pris la poudre d’escampette en emportant une partie du mobilier. La Bourgeoisie a d'ailleurs déposé une plainte pénale. Contactée ce jeudi par nos soins, la présidente Christiane Boillat réfute les nouvelles accusations de l’ancien tenancier et estime que « ça ne vaut pas la peine d’entrer en matière ». /clo