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Le Parlement jurassien ne suit pas l’UDC dans le dossier des gens du voyage. Il a refusé une motion agrarienne mercredi par 36 voix contre 19 et une abstention. Le texte demandait au Gouvernement de mettre sur pied un plan d’urgence en cas d’occupation illicite de terrains par les gens du voyage. Didier Spies, élu UDC, a fait part, à la tribune du Parlement, de ses craintes de voir ressurgir ce genre d’occupations avec l’arrivée des beaux jours. Pour lui, le canton doit se munir de bases légales et se donner ainsi les moyens d’intervenir.
Plusieurs députés ont également jugé nécessaire de se prémunir contre ces occupations illégales. Mais tant le PDC, le PLR que le PS ont demandé à l’UDC de transformer sa motion en postulat. Francis Charmillot, élu socialiste, estime que « la meilleure prévention passe par la mise en place d’un espace définitif ». Une nouvelle aire d’accueil qui ne changerait rien selon le député PDC Yves Gigon. Pour lui, « les gens du voyage ne peuvent pas cohabiter en fonction de leur culture, de leur provenance et de leur religion ».
Michel Thentz a, lui, indiqué que le canton aura les bases légales nécessaires à agir sur les gens du voyage le jour où il aura une aire officielle. Il a précisé que le Jura est déjà doté d’un programme détection précoce de l’arrivée de groupe. Une collaboration existe entre gardes-frontière, la police cantonale et la police municipale dans l’annonce des entrées sur le territoire jurassien. /msc
