Une matinée pour parler de la place de la paysanne. La Fondation rurale interjurassienne et le Bureau de l’égalité ont mis sur pied une table ronde à Courtemelon samedi pour aborder ce thème. Une septantaine de femmes et quelques hommes ont fait le déplacement. Pour la journée internationale de la femme, les organisateurs ont invité plusieurs personnes à s’exprimer, comme Claude-Alain Baume, responsable du domaine gestion d’entreprise de la FRI ou encore la sociologue Valérie Miéville-Ott, cheffe du projet Farah.
Définir un statut
Les femmes d’agriculteurs effectuent en général des tâches sur l’exploitation, par exemple la comptabilité ou encore l’affouragement des animaux. Pourtant, il arrive que la paysanne n’ait pas de statut juridique et ainsi son activité ne soit pas reconnue par la société et par ses proches. Claude-Alain Baume, responsable du domaine gestion d’entreprise à la FRI explique que trois statuts existent. Devenir co-exploitante, l’agricultrice est l’associée de son mari. C’est la forme la plus exigeante et la plus rare puisque la femme doit aussi être au bénéfice d’une formation agricole. Etre salariée, l’épouse est payée par son mari pour fournir un travail. Enfin, n’avoir aucune reconnaissance juridique, cette troisième formule se traduit au travers de la caisse de compensation comme sans activité lucrative. Une solution encore répandue.
Projet Farah
Le projet Interreg Farah a été lancé en 2012, il signifie « Femme autonome et responsable en agriculture en complémentarité avec les hommes ». Il permet de regrouper des paysannes de Suisse et de France et de définir leurs requêtes vis-à-vis de sa place sur un domaine. Il a pour objectif de rendre la femme plus consciente de sa situation sur l’exploitation et de renforcer ses capacités décisionnelles. /nqu
