Le mythique Ironman d’Hawaii a été un calvaire pour Gilian Oriet. Le triathlète de Delémont a dû se contenter de finir la course, dans la nuit de samedi à dimanche. Gêné par une blessure à la hanche, il a dû serrer les dents pour voir l’arrivée après un effort de près de 11 heures (3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course à pied). L’épreuve est revenue à l’Australien Pete Jacobs (8h 17’ 37’’).
« Rien n’allait »
Dans des conditions difficiles à cause du vent et de la chaleur, Gilian Oriet n’a pas été au mieux, loin de là. « Je n’ai jamais autant souffert de ma vie. Cette course est vraiment difficile, surtout mentalement. Une blessure à la hanche s’est réveillée, ça m’a vraiment gêné », commente le Jurassien. « Après la natation, tout allait encore bien. C’est après 20 kilomètres de vélo que j’ai commencé à me sentir mal, alors que j’étais dans le coup. De plus, après 60 kilomètres, j’ai écopé d’une pénalité stupide de quatre minutes, durant lesquelles j’ai dû m’arrêter. Remonter sur le vélo après a été pénible. Mon problème de hanche s’est aggravé. Il faisait en plus très chaud ».
En grand compétiteur, Gilian Oriet a tout de même décidé de finir cet Ironman d’Hawaii. « J’avais envie d’abandonner. Rien n’allait, ni dans les jambes, ni dans la tête. Mais j’ai voulu dédier cette course à ma grand-maman, décédée récemment. Après deux kilomètres de course à pied, c’était la galère. J’ai toutefois voulu terminer coûte que coûte. Ma satisfaction se trouve là », conclut le triathlète Delémontain.
Gilian Oriet a déjà évoqué son envie de revanche. Il tentera de se qualifier l’an prochain pour un nouvel Ironman d’Hawaii.
Du côté des dames, c’est la Britannique Leanda Cave qui s’est imposée. Elle a devancé la Bernoise Caroline Steffen, qui n’a été doublée qu’à quatre kilomètres de l’arrivée. /rch