Son grand amour, c’est la falaise. Et ça le restera. Mais cela n’entame pas l’enthousiasme de Katherine Choong à l’heure d’aller défendre les couleurs de la Suisse aux championnats d'Europe d'escalade sportive en Russie (21-28 novembre) où les épreuves se déroulent en salle. La grimpeuse de Berlincourt, qui s'envolera lundi pour Moscou, s'est surtout consacrée aux parois rocheuses ces dernières années, se distinguant notamment comme la première femme suisse à dompter une voie de difficulté 9a. Ce qui l'attend à Moscou s’apparente à un tout autre monde. « Avant, c’était un peu plus proche mais le style des voies en compétition a beaucoup changé. C’est quelque chose de plus spectaculaire avec des mouvements dynamiques et de coordination, ce qui s’éloigne de la falaise. En plus, le temps est toujours diminué pour que ce soit plus intéressant pour le spectateur. Et le chrono, ça a toujours été problématique pour moi qui grimpe toujours avec une montre car j’arrive parfois à la limite du temps », sourit l’athlète jurassienne qui n’a appris sa sélection qu’au début du mois, assez tardivement.
Katherine Choong : « Pas une préparation idéale, mais j'y vais à fond »
« Depuis que ça s’est décidé, j’ai effectivement grimpé un peu plus en intérieur. Mais en même temps les salles ont fermé. Malgré les dérogations pour les sportifs d’élite, ce n’est quand même pas l’idéal. Je ne suis pas totalement bien préparée, mais ça fait de la pression en moins et j’y vais quand même pour me donner à fond », confie Katherine Choong. Elle visera une place dans le top 15 européen, soit une qualification pour les demi-finales où elle tentera de « s’exprimer le mieux possible pour éventuellement atteindre la finale ». Ces championnats d’Europe délivreront par ailleurs le dernier billet qualificatif pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021 durant lesquels l’escalade fera son entrée au titre de « sport additionnel ». Il faut cependant combiner les trois disciplines pour y prétendre (vitesse, difficulté et bloc), ce qui ne sera pas le cas de Katherine Choong. « Pour moi, ce n’était pas réaliste, même en sacrifiant toute la falaise à côté cela aurait été compliqué », avoue la grimpeuse avec modestie. /jpi