Une vingtaine de verres de vin rouge, des huîtres et une entrecôte servis en pleine course: le marathon du Médoc, réputé 'le plus long du monde', a réclamé samedi un foie et des reins bien entraînés pour avaler les 42,195 km du parcours.
Après deux ans d'absence en raison de la pandémie de Covid-19, 8500 coureurs, la plupart déguisés et déambulant au rythme des bandas (fanfares), ont pris part à cette course à l'humour potache, qui traverse les vignes des grandes appellations viticoles - Pauillac, Saint-Julien, Haut Médoc et Saint- Estèphe - de la rive gauche du Bordelais, dans le sud-ouest de la France.
Habillés en Rambo, pirate des Caraïbes, ou en costumes en forme de boîte de pop-corn géantes, la plupart des milliers de marathoniens amateurs - dont de nombreux étrangers - ont joué le jeu, en enfilant des déguisements excentriques, pour répondre au thème 'le Médoc fait son cinéma' de cette 36e édition.
Si les vainqueurs Freddy Guimard, chez les hommes, et Sandra Gouault, chez les femmes, ont bouclé le parcours en 2h29 et 3h10 - remportant leur poids en grands crus -, la majorité des participants prennent leur temps pour festoyer. Ils ont jusqu'à 06h30 pour franchir la ligne d'arrivée et repartir avec une bouteille promise à tous les 'finishers'.
'Très très copieux'
Et c'est une performance en soi, car tout au long de l'épreuve, 21 'tests-oenosportifs' - en l'occurrence des dégustations de grands crus offert par les châteaux traversés - puis jusqu'à 18'000 huîtres, 200 kg d'entrecôte et des glaces sont proposés aux coureurs en guise de ravitaillement.
'Il y a beaucoup de ravitaillements... c'est très, très copieux. On fait des kilomètres, mais, il n'y a pas de notion de temps', explique Nicolas Alain, un coureur amateur venu 'en sortie détente'. Pour la viticultrice Emeline Borie, qui tenait au km 20 un point-ravitaillement sur son domaine du château Grand-Puy-Lacoste, 'l'eau, c'est sympa, mais le vin, c'est meilleur'.
/ATS