Avis divergents sur la santé financière du BC Boncourt

Après l’appel lancé par le président du club ajoulot sur RFJ, Swiss Basketball et un ancien ...
Avis divergents sur la santé financière du BC Boncourt

Après l’appel lancé par le président du club ajoulot sur RFJ, Swiss Basketball et un ancien membre du BCB relativisent la mauvaise posture financière du club

Le Chaudron vibrera-t-il encore pour le BC Boncourt la saison prochaine? L'incertitude est pour l'instant de mise (photo : archives, Georges Henz). Le Chaudron vibrera-t-il encore pour le BC Boncourt la saison prochaine? L'incertitude est pour l'instant de mise (photo : archives, Georges Henz).

Les avis divergent concernant l’état de santé du BC Boncourt. La situation financière du club est « grave et urgente », avait affirmé son président, Grégory Franc, sur les ondes de RFJ il y a une dizaine de jours. La Fédération suisse de basketball et un ancien membre du club relativisent, au regard notamment des mesures prises ces derniers jours et de l’histoire du BCB. 


Le plan de relance de Swiss Basketball

« Si le BC Boncourt devait disparaître, on le prendrait très mal », a affirmé à RFJ le président de la Fédération suisse de basketball, Giancarlo Sergi. « C’est un club-phare et ce serait une grosse perte », a-t-il précisé. Pour l’heure, la situation du BCB ne lui semble pas « dramatique », conclut-il.

Swiss Basketball a d’ailleurs présenté quatre mesures pour aider les clubs à faire face aux conséquences économiques du coronavirus. La Fédération a mis à disposition un avocat pour rompre les contrats des joueurs étrangers. « Imaginez la réaction des joueurs, rétorque Grégory Franc. Il faut penser à la saison prochaine », estime le président du club jurassien. La Fédération propose également son aide pour approcher les différents cantons chargés de redistribuer l’aide fédérale. La flexibilité autour de la demande de licence pour la saison prochaine sera également accrue.

Swiss Basketball pourrait, finalement, proposer un financement extraordinaire aux clubs. Le bénéfice, soit plusieurs centaines de milliers de francs, pourrait être reversé aux équipes de LNA. « Cela devra être validé fin juin en assemblée générale, mais ça devrait passer », avance Giancarlo Sergi. « L’argent arrivera trop tard, c’est aujourd’hui qu’il faut trouver des solutions », s’exclame Grégory Franc.


Voir le verre à moitié plein

Au regard de l’historique des finances du club de basketball ajoulot, la situation actuelle ne semble pas « insurmontable », selon un ancien membre. Le BCB revient de loin, puisqu’il affichait une dette de près de 400'000 francs il y a dix ans. Cette dette est aujourd'hui pratiquement épongée puisqu’elle n’atteignait plus que quelques dizaines de milliers de francs fin janvier.

La nouvelle équipe dirigeante a pris part à la demande de licence envoyée à la Fédération mi-février. Une liste de débiteurs et de créanciers y est jointe. « Le nouveau président était donc parfaitement au courant de la situation financière du club », rappelle l'ancien membre du club, alors que Grégory Franc a récemment annoncé la découverte de factures ouvertes.

Les rentrées espérées lors de la fin de saison par la nouvelle équipe dirigeante (NDLR : 30'000.- pour la demi-finale de Coupe de Suisse notamment) sont largement « déraisonnables », ajoute l’ancien membre du club. Les deux anciens co-présidents n’ont, quant à eux, souhaité faire aucun commentaire.


Grégory Franc : « Si on n’a pas les fonds fin avril, on arrête tout »

Concrètement, « il manque quelque 100’000 francs au club pour honorer ses factures d’ici fin juin et la fin de l’exercice comptable, sans compter les loyers et salaires », explique Grégory Franc qui a assisté à plusieurs séances du comité avant sa prise de fonction. « J’ai eu la prétention de croire que de grosses rentrées allaient permettre au club de remonter la pente. Je n’aurais jamais repris le club sans cela », avoue le président du BCB, faisant allusion à la fin de saison abrupte provoquée par la crise du coronavirus.

Tout le personnel du club a depuis été mis au chômage technique. Le BCB est également en discussion avec l’Office des sports du canton du Jura. « Si à fin avril nous n’avons pas récolté de quoi honorer les factures, ou en tous cas des promesses, on arrête tout », a confié Grégory Franc. /mmi


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