Réforme « gênante » des indemnités de formation

Le montant qu’un club de basketball doit verser au club formateur des joueurs qu’il emploie ...
Réforme « gênante » des indemnités de formation

Le montant qu’un club de basketball doit verser au club formateur des joueurs qu’il emploie a changé l’été dernier. La proportionnalité de la somme « paraît être déconnectée de la réalité suisse », selon le directeur sportif du BC Boncourt

L'ailier Julien Wälti est directement concerné par cette réforme et a vu son « prix » être doublé (photo : Georges Henz). L'ailier Julien Wälti est directement concerné par cette réforme et a vu son « prix » être doublé (photo : Georges Henz).

Le BC Boncourt peine à digérer l’une des dernières réformes du basketball suisse. Le système des indemnités de formation a changé l’été dernier, alors qu’il existe depuis une quinzaine d’années. Les montants ont doublé dans certains cas. Concrètement, si un club engage un joueur de 20 à 25 ans, il doit verser annuellement une somme au club qui a formé le joueur. La proportionnalité des nouveaux montants gêne dans le Jura. « Ça nous paraît être déconnecté de la réalité du basket suisse », lance le directeur sportif du BCB Clément Boesch. Il donne l’exemple de Julien Wälti qui coûte soudainement près de 5'000 francs à la Red Team pour chaque année de contrat, alors qu’un joueur suisse formé en France, par exemple, peut revenir trois fois moins cher.

Clément Boesch : « Le principe ne nous gêne pas »

Les dirigeants de la Red Team se sont aperçus de cette modifications ces derniers mois, au moment de payer les sommes dues pour la saison dernière. S’ils ne remettent pas en question le système des indemnités de formation, ils voient des lacunes dans ce nouveau règlement. « Ça n'incite pas les clubs à recruter des joueurs formés en Suisse », poursuit Clément Boesch. Et ça pousse même les entités helvétiques à donner des licences alibis. « On va prendre une licence à un jeune de 16 ans qui n’a pas forcément le niveau. Mais on sait que ça peut rapporter dans le futur », image le directeur sportif ajoulot.

Les faiblesses de cette réforme selon Clément Boesch

Cette réforme pousse les clubs aux moyens limités à revoir leur stratégie de recrutement. « On doit se tourner vers des éléments plus jeunes ou plus vieux, ou des joueurs qui ont été formés à l’étranger », explique le dirigeant jurassien. Clément Boesch n’y va pas par quatre chemins au moment de conclure : « Aujourd’hui, des joueurs de 20 à 25 ans formés en Suisse ne sont pas intéressants pour nous, dans notre réalité ». La facture globale peut vite grimper à plusieurs dizaines de milliers de francs et donc devenir rédhibitoire au moment de la création d’un effectif. /jpi-msc


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