Commentaire : « Plus que le résultat, le constat le plus accablant est celui d’un manque de progression au BCB »

Privé de play-off après avoir échoué à la 9e place de la saison régulière de Swiss Basketball ...
Commentaire : « Plus que le résultat, le constat le plus accablant est celui d’un manque de progression au BCB »

Privé de play-off après avoir échoué à la 9e place de la saison régulière de Swiss Basketball League, le BC Boncourt doit tirer les enseignements de cet exercice décevant

Le BC Boncourt va devoir tirer les bons enseignements pour se relever de cet exercice difficile. (Photo : Jonathan Vallat) Le BC Boncourt va devoir tirer les bons enseignements pour se relever de cet exercice difficile. (Photo : Jonathan Vallat)

« Il y a plein d’enseignements à tirer de cette saison », confiait ce mardi matin le directeur sportif du BC Boncourt, Clément Boesch, invité de La Matinale pour dresser le bilan de la saison. Pour la première fois depuis 5 ans (2016-2017), le club jurassien ne participera pas aux play-off de Swiss Basketball League après avoir échoué samedi à la 9e place de la saison régulière. Si le directeur sportif reconnaît certains manquements, il prône une responsabilité partagée entre l’entraîneur, les joueurs et la direction. Après cette fin brutale, le BCB se retrouve à l’aube d’une intersaison qui s’annonce cruciale pour redonner une bonne orientation au club et à son projet.

Le commentaire de Jérémie Pignard

« Cette saison est marquée en premier lieu par un échec sportif. Celui d’une équipe composée de quatre joueurs étrangers et de plusieurs internationaux, mais qui termine à une très décevante 9e place. Bien loin des objectifs brandis en début de saison, notamment le 7 octobre dernier sur notre antenne par l’ailier Juraj Kozic et Clément Boesch.

« Vous pouvez nous mettre dans le top 4 »

Plus que le résultat, le constat le plus accablant est celui d’un manque de progression, d’un projet qui peine à monter en puissance depuis trois ans. L’entraîneur Vladimir Ruzicic veut une Red Team flamboyante en attaque, assumant un profond déséquilibre avec l’aspect défensif. Ce qui donne une équipe capable d’un exploit çà et là, telle une victoire à Genève ou un come-back phénoménal à Swiss Central, mais sans constance, cachant un ensemble trop fragile. Une vision osée, risquée, qui une fois de plus n’a pas porté ses fruits malgré les ajustements apportés à l’équipe. Difficile de mettre régulièrement « one point more than the opponent » (traduisez « un point de plus que l’adversaire ») comme le prône Coach Vlad quand on concède 88 points par match en moyenne. Ce qui en fait la pire défense de SBL. Une stat’ rédhibitoire de l’avis du Jurassien Randoald Dessarzin, ancien coach du BCB actuellement à Pully-Lausanne.

Randoald Dessarzin : « Des signes d'une équipe pas assez travailleuse défensivement »

Les changements dans l’effectif opérés durant la trêve de Noël, voulus par Vladimir Ruzicic, n’ont pas non plus eu d’effet bénéfique à long terme. Le bilan comptable est encore plus famélique après les fêtes. L’entraîneur n’a pourtant publiquement jamais été mis sous pression par la direction du club. Un coach à qui il manque un adjoint pour déléguer certaines tâches et surtout confronter ses idées, constat là aussi dressé par Randoald Dessarzin.

« L'entraîneur a peut-être trop de pouvoir et les coudées franches »

L’idée d’un assistant est effectivement discutée au sein du club mais la direction du BCB compte bien conserver Vladimir Ruzicic et même intensifier sa collaboration avec celui qui est déjà blindé par un contrat longue durée avec encore 2 années + 1 en option. Un changement d’approche semble en tout cas nécessaire pour retrouver, sur le long terme, de l’équilibre et de la constance.


 

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