Après une saison éprouvante et une élimination samedi en quart de finale des play-off de Swiss Basketball League, le président du BC Boncourt Grégory Franc confie ses frustrations et esquisse un immense chantier avec son lot de questions
Un sentiment très étrange régnait dans le Chaudron à Boncourt samedi soir. Celui du « soulagement »… pour qualifier une élimination du BC Boncourt en quart de finale des play-off de Swiss Basketball League, tant la saison a été éprouvante. La fin d’un long calvaire pour une Red Team décimée et plombée par les blessures depuis plusieurs mois, finalement sortie 3-0 par Massagno en toute logique après s’être péniblement hissé en play-off. Pourtant, en début de saison, le potentiel de l’équipe laissait augurer d'une issue un brin plus heureuse et satisfaisante, laissant poindre un bilan forcément contrasté. « Il y a des frustrations et des regrets, c’est une certitude. Mais je pense que c’était compliqué de faire mieux vu le contexte. En revanche, on aurait pu travailler pour ne pas arriver dans cet environnement-là, notamment dans le suivi médical. Il y a des choses que l’on doit améliorer pour la saison prochaine », dépeint le président du BCB, Gregory Franc.
Grégory Franc, invité de la matinale sur RFJ
La direction discute ainsi avec la commune de Boncourt pour un changement du sol de la salle sportive, objet de critiques récurrentes pour sa dureté. « Oui, il est de mauvaise qualité. Mais la saison passée, aucun joueur ne s’en est plaint », glisse le président qui relève par ailleurs que le protocole médical mis en place par le club avec des médecins de la région est « trop souvent peu suivi par les joueurs ».
« L’année a été douloureuse »
Le reste, l’avenir, se résume pour l’heure à un gros point d’interrogation. La direction entretient même le doute sur le maintien de l'équipe en Swiss Basketball League la saison prochaine et attend le 31 mai pour en dire davantage. « Financièrement, même si c’est sous contrôle, on va finir la saison avec des comptes négatifs. C’est compliqué aujourd’hui d’aller chercher des fonds pour nos différents projets. Puis l’année écoulée a été douloureuse pour beaucoup de bénévoles et de membres du comité. On doit donc prendre le temps de se poser les bonnes questions, parce que c’est impossible de refaire une saison comme celle-là », lâche Grégory Franc.
Quinze jours pour trouver des solutions afin de stabiliser le club
Selon nos informations, le club a d’ailleurs sollicité l’appui des pouvoirs publics, notamment du Canton du Jura. Pour sauver la maison ? « Je ne pense pas qu’il y ait besoin de sauver la maison Boncourt. Mais on doit récolter toutes les informations pour pouvoir prendre les décisions par anticipation et pas par réaction », glisse énigmatiquement le président. S’ouvre désormais une période de doute parce que le club ne parvient pas à « trouver les solutions pour stabiliser la situation » et faire mieux que vivoter en SBL. Fin du suspense dans quinze jours, le 31 mai. /jpi