Marc-Antoine Pouliot n'a pas manqué son 2e match de finale de National League à Bienne. Auteur d'un doublé (victoire 3-2), le Québécois au passeport suisse a permis à Genève d'égaliser à 2-2.
'Content c'est clair, mais je le serai vraiment quand le job sera fini.' A l'heure de l'interview, Marc-Antoine Pouliot avait le sourire dépourvu de toute euphorie. A l'évocation du mot héros pour qualifier sa performance et l'importance de ses deux réussites (19e et 51e), le numéro 78 a préféré baisser le son tout en acceptant les compliments d'usage.
'On peut me lancer des fleurs, mais j'ai pris une pénalité qui aurait pu nous coûter le match', précise-t-il. Et en effet, c'est sur une punition à son encontre que Bienne a pu égaliser à 2-2 à la 50e. Seulement 59 secondes plus tard, c'est lui qui redonnait un but d'avance à ses couleurs.
'Ce qui est sûr, c'est que lors du premier match à Bienne je n'étais pas satisfait de mon match, a-t-il relevé. Je voulais m'impliquer davantage.' Celui qui a passé cinq saisons et demie dans le Seeland et qui a une femme biennoise a dû subir les sifflets du public bernois. Pas déstabilisé pour un sou, 'MAP' s'en est plutôt bien accommodé: 'Je ne crois pas que c'était la première fois que je me faisais siffler ici, mais j'adore ça. Si je ne me fais pas siffler, c'est que je suis un fantôme sur la glace. En fait, les sifflets signifient que j'ai bien fait mon boulot.'
Des buts 'à la biennoise'
Si le public biennois a servi un concert de sifflets à son ancien protégé, c'est parce que ce dernier a trouvé deux fois la faille et presque de la même manière en plus. Passe en profondeur d'un défenseur pour Alessio Bertaggia qui utilise sa vitesse pour déborder avant de servir Pouliot au centre qui bat Harri Säteri. Des réussites 'à la biennoise' qui renvoient au but de Damien Brunner lors de l'acte II à sept secondes de la fin.
'Ce n'était pas exactement le même but, pinaille Pouliot. Mais oui ça ressemble un peu au but de Bienne. Par contre de marquer deux fois sur le même 'breakout' au cours de la même partie, ça ne m'était encore jamais arrivé! Mais ce sont deux équipes avec beaucoup de relances offensives et je suis sûr qu'ils vont regarder la vidéo pour s'ajuster au prochain match.'
Membre du quatrième bloc, Pouliot a parfaitement mis à profit les dix minutes de glace allouées par son entraîneur. C'est d'ailleurs selon lui ce qui a fait la différence dans cet acte IV. 'Tous les joueurs étaient impliqués, conclut-il avant de se projeter vers la rencontre de samedi aux Vernets. On savait que les cinq premières minutes seraient intenses. La clef, c'est de se mettre tout de suite dans le bain. Il faudra maintenant avoir la même attitude et attaquer ce qui est désormais un best of 3.'
/ATS