« Les motos anciennes, c’est un amour »

Les passionnées de moto se retrouvent ce week-end pour la mythique course de côte Boécourt ...
« Les motos anciennes, c’est un amour »

Les passionnées de moto se retrouvent ce week-end pour la mythique course de côte Boécourt – La Caquerelle. Le Tessinois Elios Merino nous confie sa passion pour les anciennes mécaniques tandis que le club organisateur fête ses 50 ans !

Elios Meroni pose avec sa Suzuki RC-01 de 1970. Elios Meroni pose avec sa Suzuki RC-01 de 1970.

Depuis ce samedi matin, ça pétarade dans tous les coins entre Boécourt et La Caquerelle, comme de coutume en ce premier week-end de juillet. La course de côte Boécourt – La Caquerelle (résultats ici), comptant pour le championnat de Suisse de la montagne, réunit cette année quelque 139 participants qui ont lancé les essais libres dès 8h45 avant le départ de la première course à 13h30. Parmi eux, Elios Merino, un Tessinois passionné « d’anciennes » et fidèle de la course depuis 15 ans avec sa Suzuki RC-01 de 1970. « Deux cylindres, deux temps, et basta », sourit Elios en nous présentant son élégante « amante » de 55 ans.

Elios Meroni : « Les freins marchent à la première montée, la deuxième moyen et après ça ne marche plus ! »

« Le bruit, le parfum, l’ambiance, c’est un amour avec les montées, les amis. C’est une fête dans la fête », résume le Tessinois qui s’est bien essayé aux « modernes », sans leur trouver le même charme. « Les motos modernes sont comme des cyclettes (sic), celle-là, il faut la conduire. Les modernes, tu entres dans le virage et tu sors, c’est plus facile », lâche Elios, un brin taquin.


Loin de l’âge d’or des années 80-90

Une nostalgie qui renvoie aussi au 50e anniversaire cette année du Boécourt Moto Racing Team, club organisateur de Boécourt – La Caquerelle depuis une quarantaine d’années. Le plaisir est toujours là pour les motards, même si on est désormais loin de l’âge d’or de la course dans les années 80 et 90 dont Yves Schaffter, membre fondateur du club, se souvient bien. « C’était beaucoup plus stressant et pointu au début, car il y avait des courses de côte et courses en circuit et tous les pilotes qui prétendaient au titre de champion de Suisse étaient obligés de participer aux courses de côte. Il y avait des pilotes officiels, des représentants des marques, c’était la compète », se souvient l’ancien président du club et directeur de course.

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Le déclin des courses de côte s’amorcera dans les années 90. « Ça a commencé en 1988 parce qu’il y avait eu deux morts à Perrefitte. Une semaine avant Boécourt. Pilotes et importateurs ont mené une fronde, car c’était trop dangereux. Tout était installé, mais cette année-là, la fédération suisse n’avait pas donné l’autorisation », raconte Yves Schaffter. Elle enjoindra plus tard l’organisation à installer des chicanes, les progrès mécaniques ayant rendu les motos « trop rapides ». « Maintenant les pilotes viennent pour la côte, mais ce n’est plus la même pression, c’est davantage du loisir ». Certains viennent encore pour le chrono, mais d’autres comme Elios, prouvent que le plaisir appartient aussi à ceux qui prennent leur temps. /jpi


 

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