Depuis l’introduction du trafic bidirectionnel entre Rondchâtel et Frinvillier, les cyclistes doivent emprunter une voie dédiée au trafic lent. Il arrive pourtant encore d’en croiser sur la route nationale, ce qui perturbe davantage la circulation
Une voie cyclable en marge de l’A16 a été inaugurée début juin entre Rondchâtel
et Frinvillier. (Photo d'illustration)
Du grabuge sur l’A16 entre Rondchâtel et Frinvillier. Depuis l’introduction fin mai du trafic bidirectionnel sur ce tronçon, des automobilistes se plaignent sur les réseaux sociaux de la présence de cyclistes sur la route nationale. Le trafic, déjà compliqué aux heures de pointe, est donc davantage ralenti.
Pourtant, une voie de trafic lent a été inaugurée le premier juin pour les vélos et les véhicules agricoles. Une solution pour plus de sécurité, mais qui n’a pas été adoptée par tous les cyclistes. « C’est une préoccupation », répond Olivier Floc’hic, porte-parole de l’Office fédéral de routes (OFROU). Il évoque surtout une question d’habitude. « Nous sommes au tout début du changement de la mise en place de la circulation, il faut un petit peu de patience ». Le porte-parole de l’OFROU rappelle que le transit des cyclistes sur la voie montante de l’A16 entre Rondchâtel et Frinvillier est absolument interdit.
Olivier Floc’hic : « Il faut un petit peu de patience pour que les gens prennent leurs habitudes »
Pour remédier à cette situation, l’OFROU entend renforcer sa communication et la signalisation sur place pour rendre encore plus évident que le trafic cycliste ne doit pas s’engager sur la voie montante.
Olivier Floc’hic : « On compte avec quelques semaines pour que les choses se mettent en place »
Reste qu’en direction de Bienne, la route nationale est la voie la plus rapide. La responsable des services de la fédération nationale de cyclisme Swiss Cycling rappelle que la piste cyclable en marge de l’A16 devait permettre en premier lieu de désengorger le trafic. « C’est déjà très bien pour les cyclistes de ne plus devoir rouler dans les tunnels, reconnaît Susanne Gries. Mais ce n’est que 2,5 kilomètres de voie ». Elle y verra un vrai avantage pour les vélos uniquement lorsque cette route cyclable sera prolongée jusqu’à Bienne.
Susanne Gries : « Avec ces travaux, il n’y avait plus de place pour les cyclistes »
L’OFROU rappelle que le but n’est pas de verbaliser les vélos qui se trouvent sur la route nationale, mais bien de les encourager à emprunter la voie qui leur est dédiée.
Les travaux de l’A16 remontent d’ailleurs jusqu’au Conseil national. L’UDC de Cortébert Manfred Bühler vient de déposer une interpellation à ce sujet en évoquant les temps de trajets significativement rallongés lors des heures de pointe. Il se demande s’il ne faudrait pas interrompre le chantier et repenser l’assainissement des tunnels. /ddc
