Le géant suisse de la grande distribution veut se recentrer sur le commerce de détail et vendre Hotelplan, Mibelle, SportX ou encore Melectronics. Le MParc à Delémont qui abrite ces deux dernières enseignes est évidemment concerné
Plusieurs enseignes du groupe Migros, telles SportX ou Melectronics présentes à Delémont, sont appelées à disparaître. (Photo : KEYSTONE/Michael Buholzer)
Le géant Migros veut se recentrer sur son coeur de métier dans le commerce de détail et envisage de se séparer de plusieurs enseignes spécialisées. La direction de la coopérative prévoit ainsi de vendre, à une échéance non précisée, ses marques Hotelplan Group, Mibelle, SportX et Melectronics, selon un communiqué publié vendredi. Cette lourde restructuration se soldera par la suppression de 1’500 postes.
Le sort de Do it + Garden et Micasa, aussi présents à Delémont, pas encore tranché
Le MParc situé à Delémont, qui abrite notamment des enseignes SportX et Melectronics, est évidemment concerné. On confie au sein de l’établissement delémontain que « des bruits courraient, mais pas à ce point ». Le syndicat Unia transjurane confirme qu’il ne s’agit que d’une demi-surprise, étonné néanmoins de l’ampleur de la restructuration et ses possibles conséquences sociales, bien que Migros annonce vouloir « éviter autant que possible les licenciements ». La direction de la société prévoit d’accompagner les employés touchés pour les aider à retrouver un travail au sein du groupe. Le MParc jurassien abrite également les filiales Do it + Garden et Micasa, « qui feront l'objet d'un examen approfondi » tout comme Bike World et Obi, indique sans plus de précision la direction de Migros.
Conserver les activités bancaires et dans le domaine de la santé
Le géant orange compte ainsi poursuivre sa stratégie de recentrage sur les activités dans le commerce de détail alimentaire et non-alimentaire, les services financiers avec la Banque Migros et la santé avec la filiale Medbase. Concernant son voyagiste Hotelplan, le groupe explique que « le centre de gravité de l'industrie du tourisme s'est déplacé vers des voyagistes de très grande dimension et d'envergure internationale ». Quant au fabricant de produits cosmétiques Mibelle, il estime que « le lien avec le cœur de métier de Migros en Suisse est de plus en plus ténu », et que cette marque qui connaît un certain succès à l’international pourrait davantage se développer sous un autre propriétaire. L’opération entraînera par ailleurs un correctif de valeur de 500 millions de francs inscrit au titre de l'exercice 2023. Ce dernier devrait cependant être 'positif', après avoir atteint 459 millions de francs (-31%) en 2022. Le correctif de valeur comprend un amortissement de 15 millions de francs lié au prêt accordé à l'entrepreneur autrichien en difficulté René Benko, a précisé un porte-parole à l'agence AWP. /ATS-jpi
