La thématique des fusions de communes revient sur la table politique dans le Jura. Le Gouvernement jurassien a rencontré le comité de l’Association jurassienne des communes la semaine passée. Une réflexion va être menée pour tendre vers une simplification de l’organisation territoriale, comme suggéré par le rapport des experts mandatés lors de l’élaboration du budget cantonal 2025.
Dans les faits, il s’agirait donc de réduire le nombre de communes. Reste à voir si les mentalités ont évolué dans le Jura pour reparler de fusions à large échelle. « Je ne sais pas si l’esprit de clocher a beaucoup évolué. Par contre, on se rend compte que la situation financière de certaines communes se complique, tout comme les tâches administratives. C’est aussi toujours compliqué de trouver des élus. C’est pour cela que nous pensons que revoir l’organisation générale des communes est une option à envisager sérieusement », affirme Lionel Maître, le président de l’AJC et maire de Boncourt. « C’est le bon moment de réfléchir et de construire la commune de demain », ajoute-t-il.
Reste que pour l’Association jurassienne des communes, il ne faut pas passer en force avec les perspectives de fusions. « La partie récréative, les loisirs et la vie locale, il ne faut pas y toucher. On ne doit pas perdre les identités villageoises. Ça doit faire l’objet de la réflexion », dit Lionel Maître.
Lionel Maître : « Il y a un vrai travail de communication à faire. »
Le président de l’AJC estime, par ailleurs, que les nouvelles générations de politiciens sont plus ouvertes à parler de fusions. « Les plus jeunes sont moins attachés à l’aspect émotionnel de leur commune. Mais il faut faire attention aux autres générations d’électeurs, plus âgées, qui tiennent encore beaucoup à leur commune. On ne doit pas aller plus vite qu’il ne le faut. Au final, on est là pour apporter une satisfaction aux citoyens », conclut Lionel Maître.
Lionel Maître : « Il faudra comprendre les enjeux. »
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